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Hausse de la mortalité routière : si on se trompait ?

Mar 27/01/2015   —   Les automobilistes ne sont pas les seuls coupables ?
Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieurCe gouvernement a échoué sur le terrorisme et le chomage, mais on osait coire que sur le plan de la sécurité routière, il allait présenter des résultats honorables. Ce n'est pas le cas. Entre 2013 et 2014, la mortalité routière a augmenté de 3,7 % et 3388 personnes ont perdu la vie sur les routes de France l'année dernière. Ce chiffre est mauvais, et il l'est d'autant plus qu'il fait suite à plus de 10 ans de baisse. Ce qui est étrange. Parce que dans le même temps, avec l'économie en berne, les distances parcourues en voiture sont plutôt en baisse (si on se base sur les ventes de carburants), tandis que nous ne croyons pas que la répression (radars...) ait été moindre. Pour autant, quand le ministre Cazeneuve présente son plan de lutte en 26 mesures (notre illustration), on ne trouve guère que du classique. Il est question d'interdire tous les dispositifs tels qu'écouteurs et oreillettes qui peuvent limiter tant l'attention que l'audition des conducteurs, et c'est bien. Il est aussi question de l'obligation de nommer un conducteur responsable lors de l'immatriculation d'une auto. Ainsi, même si on prête son auto et qu'on refuse de dire à qui, il y aura malgré tout quelqu'un pour payer l'amende... Le gouvernement pense aussi à multiplier les radars double face... Toutes ces mesures ont en fait un point commun : elles ne s'adressent qu'aux automobilistes. Beaucoup penseront que c'est normal, mais est-ce bien sûr ?

IL y a en effet une réalité que bien de gens ont vu : le nombre d'automobilistes tués est en baisse constante. Ce qui augmente (un peu en valeur absolue et beaucoup en proportion) est le nombre de victimes parmi les autres usagers de la route, soit les piétons et les cyclistes. Le droit français stipule qu'un automobiliste doit toujours rester maître de son véhicule, et personne n'est contre, mais comme tous les parisiens l'ont constaté avec Vélib, il y a des cyclistes, de très nombreux cyclistes même, qui ont un comportement à risque. On ne sait cependant s'il faudrait imposer aux cyclistes des règles plus strictes, comme l'obligation de porter un casque et un gilet réfléchissant, ou donner des amendes aux piétons qui traversent hors des passages protégés, mais il est temps de s'interroger sur le fait que les automobilistes ne sont probablement pas les seuls coupables dans la hausse constatée. La politique, les politiques doivent en tenir compte.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; securite-routiere