Rencontre avec un champion : Jean-Eric Vergne
Sam 08/05/2021 — Les monoplaces électriques de Formula E.
Un français est double champion du monde. Ce n'est pas si courant, il s'agit de Jean-Eric Vergne, sa discipline est la Formule E, le championnat de monoplaces électriques. Pilote pour l'écurie DS/Techeetah, il était à Monaco pour une présentation de la nouvelle DS9 E-Tense 4x4 360, et au salon EVER-Monaco, nous avons pu lui parler.
Je lui ai demandé s'il était possible en Formule E de rouler tout le temps à fond, comme on le fait habituellement en compétition, ou s'il fallait composer avec le niveau de charge de la batterie. Sa réponse fut surprenante. S'il roulait tout le temps au maxi, la batterie serait probablement entièrement déchargée à mi-course. Les premiers tours, la regénération d'énergie est inopérante, il faut que la batterie se décharge un peu pour qu'elle puisse accepter l'énergie récupérée lors des freinages, et c'est ensuite une préoccupation constante. Il peut arriver que dans des portions lentes d'un circuit, qu'il faille ne pas donner toute la puissance, et la conserver pour la ligne droite à venir, la partie rapide, où il est là essentiel de ne pas se faire doubler.
C'est dire que pour être champion en Formule E, il ne faut pas seulement être un super pilote, mais aussi un super gestionnaire d'énergie. Ce qui constitue une évolution inattendue du sport auto... Et pour Jean-Eric Vergne, la meilleure nouvelle était que l'épreuve de Monaco, qui précedemment était sur un circuit raccourci, sera cette année sur le même circuit que les Formule 1. La course sera moins longue, et les autos toujours bien moins rapides, mais petit à petit, la Formule E se rapproche de la Formule 1.Laurent J. Masson.
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