Voitures autonomes : la France va t-elle saisir sa chance ?
Ven 06/04/2018 — Après la nullité de l'Arizona.

L'erreur est simple à voir. Face à la complexité de l'homologation d'une voiture, il est stupéfiant que l'agrément exceptionnel qui autorise la circulation sur la voie publique d'une voiture autonome soit délivré de gré à gré. Sans aucun test technique. En Californie ou ailleurs, il y a des formulaires à remplir, mais aucune autre formalité. Quand on pense aux normes sur les systèmes de freinage, sur les klaxons (!), à la résistance passive pour laquelle on réalise des crash-tests, on ne peut que penser que si la technologie de la conduite autonome doit avoir un avenir, il va falloir inventer un test qui établira sa sûreté.
Il y a là une opportunité pour la France : concevoir une méthodologie de test qui reçoive l'approbation de tous les autres pays du monde. Quand un jeune passe son permis de conduire, il y a un test normalisé avec un inspecteur à la fin de l'enseignement. Qu'attend t-on pour faire passer un test de même rigueur aux voitures autonomes ? Le plan français ne viserait que la création d'un cadre juridique exceptionnel pour les voitures autonomes, il faudrait plutôt chercher à les faire rentrer dans le droit commun.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; conduite-autonome