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Autolib : le gâchis et le mépris, 2 certitudes

Mar 26/06/2018   —   L'espoir seulement pour 2019.
Autolib à ParisC'est désormais acté, les voitures Bolloré Bluecar du service parisien Autolib vont disparaitre. La ville de Paris et le groupe Bolloré ne sont pas parvenu à s'entendre, et l'arrêt du service d'autopartage va maintenant être extrêmement rapide, puisque les premières voitures à être retirées du service le seront dès lundi prochain, 2 juillet. Toutes, 4000 voitures, auront quittées Paris d'ici le 31 juillet.

C'est vraiment soudain. Il y a moult questions sans réponses quant au devenir de l'autopartage dans la capitale, mais on a tout de même déjà 2 certitudes. La première est de nature juridique. Elle est que lorsqu'un contrat est résilié de manière anticipée, les frais, pertes et autres dommages causés par la résilation sont à la charge de celui qui a demandé cette résiliation. Sans rentrer dans les détails du contrat, il est évident que la mairie de Paris va devoir payer une très forte somme au groupe Bolloré, ce qui, en sus de constituer un énorme gâchis, est la preuve d'une mauvaise gestion par les élus parisiens (il faudra s'en souvenir lors des prochaines élections). Parce que s'il y avait des problèmes avec Autolib, déficit d'exploitation en hausse, malpropreté des véhicules, ils ne sont pas apparu du jour au lendemain. On a laissé la situation pourrir... Jusqu'au clash de ces derniers jours.

Il faut voir ensuite un mépris certain des usagers, parce que c'est une seconde certitude, le service est interrompu pour de nombreux mois. Si le service avait été arrêté progressivement, sur une période de 6 mois, avec un préavis initial d'un trimestre, tout aurait pu être géré dans la douceur. Ce ne sera pas le cas. Des élus parisiens ont certes déjà rencontré des représentants des constructeurs, et plusieurs ont exprimé leur intérêt pour la capitale française, mais absolument aucun n'a sous le coude, sur un grand parking à l'abri des regards, un stock de 4000 voitures électriques toutes prêtes à remplacer les Bluecar. Les 150 000 usagers d'Autolib pourraient prendre des vélos, mais malheureusement pour eux, le service Velib a été coulé par la mairie de Paris au début de l'année. Il reste le métro, Mme Hidalgo n'ayant pas de responsabilité à la RATP.

On se réjouira pourtant que l'avenir sera meilleur, parce que les Bolloré Bluecar étaient de mauvaises électriques, avec des batteries qui devaient consommer de l'électricité en permanence, pour ne pas s'auto-décharger en à peine 48 heures. Les autos qui remplaceront les Bluecar n'auront pas ce défaut (qui est propre à leur batterie LMP dont aucun constructeur n'a voulu), et elles permettront de réaliser de substantielles économies d'énergie. Mais que personne ne s'attende à voir une nouvelle flotte de voitures électriques en autopartage à Paris avant 2019. Sinon, des tests avec un petit nombre de véhicules.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Bollore-Bluecar ; autopartage-covoiturage