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A Utrecht, le V2G va t-il sauver l'autopartage ?

Ven 13/06/2025   —   Pour les riches.
autopartage V2G de Renault 5 E-Tech à UtrechtIl y a une quinzaine d'années, les investissements dans les services d'autopartage se chiffraient en dizaines de millions. Ils ont quasiment tous disparu aujourd'hui. Les constructeurs allemands, BMW et Mercedes (avec Smart), avaient été parmi les premiers à jeter l'éponge, parce qu'ils s'étaient rendu compte qu'en dépit des belles promesses du début, ce business n'était pas rentable. Ils n'auront fait que perdre de l'argent ! La municipalité d'Utrecht, en partenariat avec MyWheels, l'un des derniers acteurs de l'autopartage, et We Drive Solar, fournisseur de bornes de recharge bidirectionnelles, vont alors tenter autre chose.

Cela se passe dans cette grande ville de Hollande qui est assez particulière, puisqu'elle est très avancée dans le développement des énergies renouvelables. 35 % des toits sont équipés de panneaux solaires. Il faut stocker cette énergie qui n'est pas toujours produite au moment où on en a besoin. Le plus simple aurait été d'acquérir une paire de containers de batteries comme CATL en fabrique si bien, mais ils ont opté pour une solution beaucoup plus chère, avec des voitures dotées de la fonction V2G (vehicle-2-grid, c'est le cas des dernières Renault électriques, on peut utiliser l'électricité de leur batterie pour équilibrer un réseau, ou brancher un appareil électrique). Des voitures qui serviraient par ailleurs à un service d'autopartage.
autopartage V2G de Renault 5 E-Tech à UtrechtC'est un très gros projet, puisque s'il a commencé avec 50 Renault 5 E-Tech, l'objectif est d'avoir une flotte de 500 autos (Utrecht est la quatrième ville des Pays-Bas, elle compte 368 000 habitants). On voit donc déjà qu'avec en plus les 500 bornes bidirectionnelles pour chacune de ces autos, le budget global est une somme à 8 chiffres. L'idée est donc qu'au plus chaud de la journée, les milliers de panneaux solaires de la ville alimenteront les batteries des autos, il n'y aura aucune déperdition. L'électricité stockée pouvant ensuite être redistribuée le soir, ou utilisée dans divers déplacements.

Le truc qui fait que cela pourrait marcher est que les autos ne sont pas sensées sortir de l'agglomération. Ce n'est donc pas grave si une auto a sa batterie déchargée à 40 %, puisque c'est plus qu'il n'en faut pour faire un déplacement de 2/3 km. Ce double usage, autopartage pour les habitants et stockage d'électricité renouvelable, pourrait permettre d'atteindre la rentabilité financière. Il faut encore parler au conditionnel, mais cette première a du mérite.



Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; autopartage-covoiturage