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L'Europe veut que la voiture moyenne ne rejette plus que 60 g/km de CO2 en 2030

Mar 18/12/2018   —   Changement dans la douleur.
Miguel Arias Cañete, Commissaire européen au Climat et à l'ÉnergieMiguel Arias Cañete, le Commissaire européen au Climat et à l'Énergie (au centre sur notre illustration), l'a annoncé officiellement. Après de longues négociations, les 28 pays de l'Union sont parvenus à un accord sur la prochaine réduction des émissions de CO2 pour les automobiles. On se souvient que l'objectif était une émission moyenne de 130 g/km de CO2 en 2015. L'objectif pour 2021 est de 95 g/km, et il sera diminué de 37,5 % pour 2030, soit 60 g/km. La voiture moyenne vendue dans l'Union Européenne en 2030, ne devra donc pas rejeter plus de 60 g/km de CO2.

C'est ambitieux ! Il faut situer cet objectif par rapport à la production actuelle pour s'en rendre compte. Aujourd'hui, si les voitures électriques ne rejettent aucune émission de CO2, les voitures essence ou diesel qui ne rejettent que 60 g/km de CO2 (ou moins), n'existent pas. Du côté des hybrides, la plus efficiente de toutes, la Toyota Prius, rejette 78 g/km de CO2. Il faut aller chercher les hybrides rechargeables, et on compte sur les doigts les voitures qui rejettent moins de 60 g/km de CO2. La Kia Niro Plug-in Hybrid, la Mercedes E300 de, la Mitsubishi Outlander PHEV, la Toyota Prius Plug-in... Toutes des voitures qui se vendent peu, alors qu'il faudrait qu'elles deviennent majoritaires d'ici 12 ans.

Une autre solution serait d'augmenter les ventes de voitures électriques, mais il faudrait peut-être que les immatriculations de ces autos soient multipliées par 30, à l'échelle de l'Europe (!). D'ici 12 ans !!! Alors si d'un côté, on se réjouit que les politiciens européens aient fixé un objectif ambitieux, à la mesure de la gravité du problème du dérèglement climatique, il ne faut pas se leurrer. On n'y arrivera pas sans mal. Il faudra investir des milliards dans des usines de production de batterie, idem dans les infrastructures de recharge (sur tout le continent), et des milliers de personnes qui travaillent aujourd'hui dans les moteurs thermiques vont devoir se reconvertir.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie ; politique-transport_Europe