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La France, avec son partenaire

Mer 04/02/2004   —   Un partage de technologie qui sera à l'avantage de qui ?
MoteurNature s'est déjà maintes fois ému du retard français dans les domaines de la pile à combustible (PAC) et de l'hydrogène, le choses vont peut-être changer après les accords signés la semaine dernière. Mais le partenaire choisi incite hélas plus à la méfiance qu'à la réjouissance. On sait que les 3 pays leaders dans les domaines de l'hydrogène sont les USA, le Japon et l'Allemagne. Avec les 2 premiers, de vastes collaborations européennes sont en cours, mais seule, la France vient de s'allier avec... la Chine. On sait que ce pays veut mettre les bouchées doubles dans le domaine de la PAC, puisque par rapport à la construction automobile traditionnelle, la Chine accuse en ce domaine un retard technologique bien plus faible, et qu'elle a ainsi l'opportunité de se mettre très vite au niveau des meilleurs. Et la France va l'aider en cela ! Les accords furent signés lors de la visite officielle en France du Président de la République Populaire de Chine Hu Jintao, en présence de Jean-Pierre Raffarin.

On note d'abord des accords industriels, comme celui signé entre PSA Peugeot-Citroen et DongFeng Motors (signé par Jean-Martin Folz en personne), et 2 accords-cadres de coopération. L'un, entre le Ministère de la science et de la Technologie de Chine (MOST) et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dans le domaine scientifique et du développement technologique. Il porte sur les domaines suivants : fusion nucléaire , les nouvelles énergies (biomasse, hydrogène, pile à combustible), les sciences du vivant, les technologies de l'information, l'astrophysique. Le second, entre le Ministère de la science et de la Technologie de Chine (MOST) et Dassault, dans le domaine des véhicules à propulsion électrique. Ce second accord-cadre porte sur la conception, la recherche et le développement dans le domaine des véhicules à propulsion électrique. Sa mise en œuvre sera assurée du côté français par la Société des véhicules électriques, filiale commune des groupes Dassault et Heuliez (celle qui travaille actuellement à développer une voiture hybride économique avec de très performants moteurs canadiens, dont le nom de code est NVNX, et dont un premier prototype pourrait être au salon de Paris en octobre).

C'est un beau coup pour les chinois, qui vont pouvoir profiter des meilleures technologies françaises (?), mais pour ce qui a été rendu public, on ne voit pas encore bien ce que la France va y gagner, sinon bien sûr la fierté de contribuer à améliorer l'environnement en Chine et... la compétitivité des entreprises de ce pays. Alors que, rappellons-le, la Chine est déjà le n°1 mondial pour la production de moteurs électriques (il y a des voitures européennes avec des moteurs de lèves-vitres chinois), et que 95 % des trottinettes, bicyclettes et scooters électriques sont déjà chinois.

Au fait, de la France et la Chine, sait-on qui produit le plus de voitures ?
Depuis l'année dernière, c'est la Chine, et l'écart ne fera que s'accroître.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France