Revolve H2ICED, un Ford Transit diesel à l'hydrogène
Le Ford Transit propulsion, dans sa version longue et surélevée, est bien différent des voitures essayées habituellement par
MoteurNature, mais ce Transit est très spécial : il ne consomme que 3 l/100 km. C'est peu (!) pour un gros véhicule comme cela, mais il y a un truc, il ne consomme pas que du gazole, il se nourrit aussi d'hydrogène. L'un avec l'autre. Il ne s'agit pas de bicarburation (un carburant après l'autre), mais de carburation duale. C'est le fruit du travail d'une PME anglaise,
Revolve, que nous pouvons qualifier de remarquable, parce qu'il est totalement transparent. On monte dans ce Transit et on démarre comme si de rien, sauf qu'à mesure que le diesel atteint sa température normale de fonctionnement, la proportion de gazole qu'il reçoit diminue.
Elle est cependant continue, et variable. La compression de l'hydrogène seul dans les cylindres ne permettant pas de l'enflammer, il faut toujours conserver une petite quantité de gazole. Dans le meilleur des cas, elle n'est que de 5 %, mais au régime de puissance maxi, ce diesel fonctionne avec 60 % de gazole et 40 % d'hydrogène. On pourrait faire mieux (moins de gazole), mais ce serait au détriment du couple. Revolve a choisi de conserver les caractéristiques du diesel Ford, et la consommation en usage moyen est alors de 3 l/100 km avec 1,4 kg d'hydrogène. Les rejets de CO2 sont divisés par 4, et les particules par plus de 10, c'est donc très efficace, alors que la technologie, si elle est habile, reste simple. Revolve ne démonte pas le moteur. Ils ne modifient que l'alimentation et la gestion électronique.
Et le plus beau est que par rapport à un véhicule électrique, qui impose de composer avec une faible autonomie, ce Transit H2ICED conserve toutes les performances du Transit diesel de base. Le réservoir de 80 litres de gazole est intact, et on bascule automatiquement sur lui quand le réservoir de 3,6 kg d'hydrogène est vide (2 bonbonnes à 350 bars). On appréciera aussi que du fait que la transformation n'ajoute que quelques dizaines de kg, et que les bonbonnes d'hydrogène sont sous le chassis, tant le volume que la capacité de chargement, sont les mêmes que sur un Transit standard. Alors si ce n'est pas du zéro émission, c'est du zéro concession. Tous les conducteurs de Transit pourraient adopter la technologie de Revolve dès demain, sans rien changer à leurs habitudes, sinon de devoir ravitailler en hydrogène en même temps qu'ils font le plein de gazole. Qui sera le premier en France ? On manque certes de stations, mais aujourd'hui déjà, il y a un peu partout en France des industries qui disposent d'infrastructures d'hydrogène.
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