Anne Hidalgo coupable de mise en danger de la vie d'autrui ?
Sam 21/01/2017 — Un nouveau rapport fâcheux.
La circulation automobile rejette des polluants toxiques, on le sait. Le fait est bien documenté, et combattu avec des normes antipollution que le temps renforce régulièrement. Les règlements sont de plus en plus stricts, et la tricherie de Volkswagen exceptée, les voitures polluent de moins en moins, tandis que la qualité de l'air, globalement, s'améliore. Enfin, cela serait vrai s'il n'y avait pas la politique.A Paris, un rapport d’étape du Comité d’évaluation régional de la fermeture des voies sur berge a constaté 3 choses consternantes. D'abord, un allongement des temps de parcours de 25 % à 92 % sur les quais hauts de la rive droite de la Seine, et du boulevard St Germain. Ensuite une hausse très sensible du bruit, au minimum de 12 %, et jusqu'à 125 % dans la pire des situations. Et enfin, toujours aux mêmes endroits, une hausse plus que substantielle des émissions de polluants toxiques. De 15 à 49 % pour les particules, et de 18 à 53 % pour les oxydes d'azote (NOx).
Ces données ne sont pas partisanes, elles proviennent d'Airparif et de l'Institut d'aménagement urbain (IAU). Elles montrent les effets désastreux qui sont conséquences directes du choix de la mairie de Paris, de fermer à la circulation automobile une partie des voies sur berges. Bien sûr, il y avait du charme dans l'idée de les piétonniser, mais il faut se rendre à l'évidence : la mesure est une catastrophe pour la santé des parisiens. La mairie de Paris doit revenir sur sa décision. Actuellement, il serait même intelligent de faire l'inverse de ce qu'elle propose, en dirigeant le plus de traffic possible vers les voies sur berges, qui ont l'avantage d'être en contrebas, pour dégager les quais hauts, où se trouvent les piétons et les habitations. Et si on voudrait être réellement efficace, on pourrait aussi végétaliser les murs de tous les quais, avec des plantes qui absorbent la pollution.
Mais la mairie de Paris veut-elle lutter contre la pollution, ou fait-elle une politique primaire contre le transport individuel ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; ecologie