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Chine et UK, des taxes pour l'écologie

Lun 27/03/2006   —   Les gouvernements britanniques et chinois vient de modifier largement les taxes applicables aux automobiles, tous deux dans le but de favoriser les voitures les plus sobres.
Mais Chine ou Royaume-Uni, les méthodes de calcul ne sont pas les mêmes. En Chine, c'est la taxe à la consommation qui a été modifiée, son taux variera désormais dans de grandes proportions en fonction de la cylindrée de l'auto. Pour les autos de 1 Ã  1,5 litres, le taux sera de 3 %, pour celles de 1,5 Ã  2 litres, le taux sera de 5 %, tandis que pour celles de plus de 2 litres, le taux sera de 20 %, c'est là la hausse la plus forte, car c'était auparavant seulement 8 %. Ce changement s'effectue dans le cadre d'un vaste programme de réorientation de la fiscalité chinoise pour avantager les économies d'énergie, et s'il est regrettable qu'il ne se base que sur le seul critère de cylindrée, c'est parce c'est la seule donnée tangible et compréhensible par tous les automobilistes de ce pays. Le gouvernement anglais ne peut bâtir sa taxe sur les émissions de CO2 des automobiles que parce qu'il existe au Royaume-Uni, une administration capable d'enregistrer les émissions de toutes les autos vendues dans le pays, chose que le gouvernement chinois est encore loin de pouvoir réaliser.

Les nouvelles taxes qui viennent d'entrer en vigueur au Royaume-Uni sont donc basées à partir des émissions de CO2 des voitures (le barême, en anglais), et une surprise est leur amplitude, sévères vers le bas, alors qu'elles sont plutôt laxistes vers le haut. Pour ne pas payer la taxe en effet, il faut acquérir une auto qui émet moins de 100 g/km de CO2 ! C'est dire qu'à part les automobilistes qui roulent en Honda Insight ou en Smart diesel, tout le monde va payer. Alors qu'en haut du barême, la limite la plus haute est seulement à 225 g/km. Ils auraient pu faire la différence entre un automobiliste qui roule en Volkswagen Passat V6 (235 g/km de CO2), et celui qui se moque de la planète en roulant en Hummer H2 (432 g/km). On remarque aussi que le diesel est plus taxé que l'essence, mais cela, c'est l'idée que les grosses voitures doivent être plus taxées que les petites (une Peugeot 307 essence émet plus de CO2 qu'une 407 diesel), et on s'étonne d'une catégorie «  Alternative Fuel Car », qui mélange les voitures carburant au GPL et celles au gaz naturel (GNV). Pourtant, aussi bien le Ministère des Transports que l'Agence d'homologation des véhicules (ou que l'ADEME en France) ont plusieurs fois déclaré que le GPL n'avait plus d'intérêt... Les lobbies y auront eu leur mot à dire.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe