Rationnement de l'essence, c'est parti

Mer 27/06/2007 — Certains écologistes le souhaitaient depuis longtemps, un premier pays en temps de paix a mis en place le rationnement de l'essence automobile.

100 litres par mois, et pas un de plus. Rationnement par carte à puce, il y en a une par voiture, elle a été envoyée à chaque automobiliste par les services en charge des immatriculations, et à compter de demain, il sera interdit aux stations service de vendre du carburant sans inscrire le détail de la vente sur la carte à puce. Au-delà de 100 litres dans le mois, le pompiste n'a plus le droit de servir le client. Mais à priori, on peut avoir plusieurs voitures, et contourner ainsi le rationnement. Nul doute aussi que quelques petits malins tenteront de modifier les données inscrites sur leur carte à puce, et comme on disait dans les années 1970, quand on a pas de pétrole, on a des idées, on tentera toutes sortes de combine pour contrer la pénurie organisée. Parce que comble de l'ironie, le pays qui met en place ce rationnement de l'essence, est l'un de ceux qui en manque le moins. Il s'agit de l'Iran. Cela semble incompréhensible pour un pays qui possède des réserves de brut énormes, et qui n'a jamais exprimé le plus petit souci environnemental, mais à côté de l'écologie, il y a la politique.

L'économie iranienne n'est pas brillante, son industrie encore moins. En dépit de tout son pétrole, l'Iran manque de capacité de raffinage. Il exporte du brut, mais il importe de l'essence à hauteur de 40 % de ses besoins. C'est là qu'est le risque, puisque du fait de sa politique audacieuse de développement d'une filière nucléaire, l'Iran s'attire les foudres de la communauté internationale, et s'expose au risque d'un embargo. Alors si en France, les automobilistes sont les vaches à lait de l'état par toutes les taxes auxquelles ils sont soumis, en Iran, ils seront les victimes de l'état. Le pétrole est maudit, il amène la pauvreté et la guerre. Les iraniens avaient déjà le premier, ils se préparent au second. Mais tout n'est pas perdu pour les automobilistes iraniens. Quelques-uns se sont rebellés, mais le gaz naturel n'est pas rationné, ils pourront donc convertir leurs voitures à cette autre énergie. Il n'y a pas besoin de raffinage, et les iraniens en ont aussi en abondance comme le pétrole. C'est bien sûr qu'ils n'ont aucun besoin d'énergie nucléaire.

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