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PSA teste le prolongateur d'autonomie d'Aquarius pour les électriques

Jeu 14/07/2016   —   Une technologie mystérieuse potentiellement révolutionnaire.
AquariusAccroître l'autonomie d'une voiture électrique, on sait comment faire. Il suffit de mettre une énorme batterie. C'est simple, mais cela coûte très cher, et cela pèse plusieurs centaines de kilos. D'où la recherche de solutions alternatives, l'une d'elles étant un petit moteur à essence, totalement dédié à la tâche de recharger la batterie en roulant, comme le propose BMW dans son i3. La société israëlienne Aquarius a développé une solution de ce type, mais avec une architecture beaucoup plus simple, donc moins onéreuse à produire, et d'après les ingénieurs israëliens avec un rendement supérieur. Ce qui changerait tout. Par rapport au prolongateur d'autonomie de la BMW i3, qui est un moteur de moto associé à une classique génératrice, la solution d'Aquarius est bien plus simple, d'abord parce qu'il s'agit d'un moteur monocylindre. Sans soupapes. Ce qui en soi n'est pas nouveau, les moteurs sans soupapes existent depuis plus de 100 ans.

Autre spécificité, ce moteur à explosion n'a pas non plus de vilebrequin. On se demande alors comment le piston repasse de son point mort bas à son point mort haut, mais là non plus, il n'y a pas de secret, puisqu'il s'agit d'un moteur à piston libre, dans un cylindre à double chambre de combustion. Ce qui n'a toujours rien de nouveau, on a déjà vu cela sur des locomotives, il y a plus d'un demi siècle. La vraie trouvaille d'Aquarius est d'avoir placé des aimants dans le piston, et un bobinage tout autour du cylindre. Ils ne sont certes pas les seuls à avoir eu cette idée, mais ils seraient parvenus à un meilleur résultat que les autres qui travaillent sur cette architecture... La start-up ne révèle cependant aucun détail, mais on voit l'avantage qui est que c'est le va-et-vient du piston dans le cylindre qui produit directement de l'électricité, sans aucun besoin de quelque autre pièce. D'après une dépêche Reuters, les motoristes de PSA vont évaluer cette technologie, et ils ne sont pas les seuls à se demander ce que cela vaut !

On voit aussi déjà que par rapport à l'hybride-air, une technologie que PSA a mis longtemps a abandonné considérant un potentiel limité (inutilisable sur un gros véhicule, autonomie ridicule avec le moteur essence coupé, et volume imposant des composants), ce générateur linéaire à piston libre est nettement plus prometteur (compacité, coût modéré, et application possible sur véhicules de toute taille).


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Peugeot ; technologie ; voiture-hybride-rechargeable