PSA : Carlos Tavares ne nous a pas fait rêver
Mar 15/04/2014 — Il ne va pas assez vite.

On attendait beaucoup de Carlos Tavares, et son discours est certes très moderne, mais le rythme qu'il propose n'est pas celui de ses concurrents. Les coréens de Hyundai et Kia, comme les japonais, renouvellent leurs modèles plus rapidement que PSA, et cela va continuer, tandis que chez GM, quand on a vu que Chevrolet, malgré un potentiel certain, échouait à devenir rentable en Europe, les américains décident purement et simplement de flinguer la marque sur le continent. Cela se fera en quelques mois seulement. Alors que Carlos Tavares dit qu'il a besoin de 6 ans pour rationaliser les gammes de Peugeot et Citroën, les réduire de 45 à 26 modèles.
L'exemple phare est le duo constitué par la Citroën C-Zéro et la Peugeot Ion. Pourquoi avoir 2 forces de ventes, et 2 réseaux de SAV distincts pour 2 autos qui ne diffèrent que par leur calandre ? La Citroën C4 Aircross avec le Peugeot 4008, et la Citroën C-Elysée et la Peugeot 301 sont d'autres exemples. En voyant plus loin, on peut imaginer que Peugeot abandonnerait les monospaces où Citroën est très fort avec les Picasso. Mais si l'idée est bonne, elle perd de sa valeur si on en retarde l'application. Bref, M. Tavares a bien compris tous les problèmes, toutes ses idées sont bonnes, excellentes même, c'est visiblement un homme de terrain, mais comment peut-on appeler Back in the race, un plan de redressement qui ne met même pas le groupe au même rythme que ses concurrents ? C'est plutôt Back to stand on your own two feet. Et il faudra déjà 2 ans rien que pour cela, pour un retour à l'équilibre des comptes.
Une note positive pour conclure cependant, avec le développement d'une nouvelle génération de modèles hybrides (pas hybride-air). Voilà qui peut faire rêver, quand en saura t-on plus ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Peugeot ; industrie-production