Paris découvre le biogaz !
Ven 19/12/2014 — Et tout est à faire.


Tout le monde se réjouira néanmoins qu'après le discours ultra violent sur le diesel, on soit entré dans le champ des propositions. Il y a déjà de nombreux véhicules de nettoyage de la voierie qui roulent au GNV à Paris (comme dans plusieurs grandes villes de France), et pour réduire la pollution, l'idée serait qu'ils adoptent tous ce carburant. On espère seulement que les décisions seront prises sur des chiffres de mesures réelles, et non des à-prioris. Car si on prend un Mercedes Econic neuf, la différence entre les émissions du modèle GNV et celles du modèle diesel ne sont pas grandes...
Reste enfin à voir si les différentes parties vont penser aux automobilistes, et ne pas répeter l'erreur d'Autolib et de ses bornes privées (malgré l'occupation du domaine public), réservées à ses seuls abonnés. A cette fin, plutôt que de développer des infrastructures propriétaires, la ville de Paris, la Poste et les différentes parties associées pourraient se limiter à signer des engagements d'achat, de tant de tonnes de biométhane chaque mois, en exigeant du prestataire que ses stations soient ouvertes à tous. Mais est-ce cela qu'on va faire ?
Laurent J. Masson
*On parle parfois indifféremment de biogaz, de bioGNV et de biométhane. Il s'agit grossièrement de la même chose, c'est le degré de pureté qui les différencie. Le biogaz peut ne contenir que 75 % de biométhane, le bioGNV est meilleur à 90 %, alors que le biométhane est lui pur à 95 %.
**Les autobus franciliens roulant au GNV pourraient par exemple avoir un objectif de 20 % d'incoporation de biométhane renouvelable.
Illustrations : la grande photo vient de Suisse, la petite d'Allemagne.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; biogaz-biomethane-GNV-renouvelable