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Bonus malus 2017 : plus rigoureux

Mar 20/09/2016   —   Trop ?
Rolls RoyceLe quotidien Les échos est bien informé. Dans cet article, il détaille le projet d'une réforme du bonus-malus pour l'année prochaine. On écrira d'abord que ce n'est pas une surprise. Calculé à partir d'estimations de vente pour l'année à venir, le système du bonus-malus aboutit toujours à un déséquilibre. Il a été plusieurs années déficitaire, mais depuis 2014, le système est au contraire bénéficiaire, rapportant des recettes à l'état.

Pour l'année 2017, les experts du gouvernement prévoient une forte hausse des ventes de voitures électriques (ah ?). Conséquemment, ils réfléchissent à une petite baisse du bonus pour les électriques (de 6300 à 6000 €), et une hausse des malus (de 8000 à 10000 € pour le plus élevé), ainsi qu'à un élargissement de l'assiette. Alors que seules les voitures rejetant plus de 131 g/km de CO2 paient aujourd'hui un malus, le seuil serait abaissé à 127 g/km en 2017.

Mais si nous comprenons et soutenons l'objectif de réduire les émissions de C02, il faut craindre les effets pervers d'une nouvelle réforme. Le bonus-malus a déjà totalement redessiné le marché auto français. Plus que développer le marché de l'électrique, le bonus-malus a tué le marché du haut de gamme. Pour la Rolls Royce de notre illustration, la carte grise avec la surtaxe CO2 coûte plus de 10 000 €. On rajoute les 10 000 € du malus, et si la clientèle Rolls Royce a les moyens de payer, elle a aussi les moyens d'aller voir ailleurs. Il se vend désormais plus de Rolls Royce neuves à Monaco qu'en France, et ce n'est pas un hasard. Sans compter que la prestigieuse marque anglaise n'est que le sommet de l'iceberg...

Il parait probable qu'en 2016, les voitures malussées ne représenteront plus que 10 % du marché (ou à peine plus). L'idée du gouvernement est donc d'abaisser le seuil à 127 g/km de CO2, avec un mini malus qui ne serait que de 50 €, mais si c'est qu'il fait, le risque de faire éclater le système sera encore plus grand. On espère que les stratéges du gouvernement ont bien cela à l'esprit, sachant qu'ils pourraient aussi diminuer, ou supprimer, à côté des bonus, le montant de la prime à la conversion, voire fixer comme en Allemagne une limite aux électriques éligibles à un prix de vente de 60 000 €. Le projet est débattu en ce moment pour la future loi de finances.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; bonus-malus-prime-taxe