Le projet européen d'Airbus des batteries ou la gigafactory Tesla à Berlin ?
Lun 16/12/2019 — Les paris sont ouverts.

L'union européenne a approuvé un financement public de 7 états membres pour ce projet jugé stratégique pour la compétitivité de l'industrie européenne. L'Allemagne (1 250 millions), la Belgique (80 millions), la Finlande (30 millions), la France (960 millions), l'Italie (570 millions), la Pologne (240 millions) et la Suède (50 millions), vont ainsi donner 3,2 milliards d'euros, et les entreprises associées vont elles investir quelques 5 milliards. Le projet vise bien sûr la production de batteries en très grandes quantités, mais il englobe aussi une grande part de recherche et développement, dont de la recherche pure à partir des matériaux bruts, et au niveau logiciel dans la gestion d'une batterie (on parle en effet d'une batterie, mais celle-ci comprend toujours plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de petites cellules assemblées les unes aux autres, chacune étant pilotée électroniquement de manière individuelle). Enfin, la délicate question du recyclage sera elle aussi abordée.
Le site de la future usine Tesla est donc trouvé, mais on s'interroge encore pour les sites des futures usines de batterie. On sait qu'il y en aura plusieurs, dont au moins un en France, et un autre en Allemagne, le premier sera un site pilote, qui pourrait être à Nersac (près d'Angoulême), tandis que l'usine principale, qui viendra dans un second temps, pourrait être implanté sur un site qui appartient aujourd'hui à PSA. A Sochaux, ou à Douvrin (site de l'ex Française de Mécanique). Ce qui permettrait de brûler plusieurs étapes, puisque des batiments existent déjà, avec une longue et solide histoire industrielle derrière eux. Mais il reste que la réponse à notre question n'a rien d'évident : qui sera le premier à avoir un site de production opérationnel ? Tesla ou l'Europe des batteries ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; industrie-production