De plus en plus de radars qui polluent, avec la sécu
Dim 16/05/2021 — Qui y gagne ?

Ils rouleront 6 heures par jour (seulement 30 heures de boulot par semaine ?), et sur la route, on doit pouvoir tabler sur des parcours hebdomadaires de quelques 2000 km. OK. Il y a beaucoup de professionnels qui font 100 000 km par an, mais ce n'est pas gratuit. Il faut prévoir un solide budget entretien et carburant. On pensera aussi aux frais de personnel, inexistants sur les radars fixes, mais là bien réels, avec des salaires et toutes les cotisations qui vont avec, assurance maladie et autres. Il faudra radariser beaucoup, beaucoup pour rentabiliser le programme...
Mais rien qu'en se limitant à l'impact écologique, ces radars mobiles motorisés sont déjà alarmants. 100 000 km par an sur une auto qui consomme 6 l/100 km (hypothèse d'une voiture essence) feront 6000 litres de carburant, qui rejetteront un peu plus de 14 tonnes de CO2. Et par voiture. Le projet du gouvernement devant grandir pour atteindre 450 autos, on sera à plus de 6300 tonnes de CO2 par an... Une solution serait l'emploi de voitures électriques, mais cela exigerait une toute autre organisation. Faire quotidiennement 6 heures de route avec une électrique est un peu difficile. Il faut être prévoyant, et très précis dans ses calculs.
Le gouvernement est sans doute capable d'imaginer des solutions, mais... C'est du délire. Il serait plus intelligent et considérablement (!) plus écologique de se limiter aux radars fixes.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France