Electrifiée, l'Alpine A110 prend 258 kg
Ven 22/07/2022 — Peut-elle convaincre ?
La voiture électrique entre enfin dans le vif du sujet. Tesla a prouvé qu'il était possible de faire une excellente grande berline zéro émission, et la Renault Zoé a montré que la propulsion électrique était parfaite pour les petites autos. Mais il reste l'équation de la sportive électrique. Alpine a relevé le gant.
Ce n'est pas une voiture originale, les ingénieurs ont pris une A110 standard, enlevé la propulsion essence, et greffé du mieux qu'ils pouvaient un groupe propulseur électrique. Comme toujours chez Alpine, la propulsion est d'origine Renault, c'est en l'occurence celle de la Megane E-Tech.
Mais parce que la batterie était beaucoup trop volumineuse, il a fallu la diviser. Un tiers de la batterie est à l'avant, les deux tiers restants sont à l'arrière. Mais on a toujours la capacité de 60 kWh. Ces accumulateurs pèsent 392 kg, ce qui porte la masse de cette Alpine A110 E-Ternité à 1378 kg, au lieu de 1120 pour la berlinette essence.
Avec 178 kW, et 300 Nm de couple, les performances restent honorables, avec une vitesse de pointe de 250 km/h, et un temps de 4,5 secondes pour passer de 0 à 1000 km/h. On soulignera là le talent des ingénieurs, puisque pour résoudre le dilemne entre favoriser les accélérations ou la vitesse de pointe, ils ont développé une boite de vitesses à 2 rapports (avec double embrayage). Cette transmission, on peut parier qu'on la retrouvera sur la prochaine Alpine électrique de série. La direction financière de Renault n'aurait assurément pas accepté le développement d'une boite de vitesses pour un prototype unique...
Le problème, est qu'en dépit de tout, cette Alpine électrique, déjà plus lourde de 258 kg, donc forcément moins rapide dans les courbes, est aussi moins performante que la version essence dans les lignes droites. Pas de beaucoup, elle ne rend qu'un dixième de seconde dans l'accélération à 100 km/h, mais quand même. Une augmentation du poids de quelques 20 % est en effet déjà une sacrée couleuvre à avaler, si en plus, cela va moins vite...
Mais on ne perdra pas espoir, car ce n'est qu'un premier prototype. Et chez Alpine, ils doivent bien savoir que s'ils veulent convaincre leurs clients, il est vital que l'électrique ne rende rien à l'essence. Parions que dans 3 ans, quand on verra une vraie Alpine électrique, elle sera plus performante que l'A110 actuelle.Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; concept-prototype-electrique