H2Med un gazoduc d'hydrogène de Barcelone à Marseille
Dim 11/12/2022 — Et du Portugal à l'Espagne.

Un premier projet avait envisagé un gazoduc terrestre entre la France et l'Espagne, mais il s'est révélé difficilement faisable de par la traversée de zones protégées dans la zone des Pyrénnées. Le gazoduc sous-marin ne devrait pas rencontrer de tels soucis, il y aura cependant de nombreuses difficultés techniques, et certains disent déjà que l'objectif d'une entrée en service en 2030 est optimiste. On veut pourtant y croire, parce que les besoins énergétiques en Europe sont urgents.
La France a ses problèmes particuliers, avec ses centrales nucléaires en panne ou en maintenance, mais l'Europe manque de gaz naturel (qui émet du CO2). C'est alors fabuleux qu'on puisse le remplacer par de l'hydrogène, qui n'émettra plus de CO2. Car c'est bien là l'objectif. Ce futur gazoduc sous-marin ne pourra transporter que de l'hydrogène, rien d'autre. C'est la condition pour recevoir le financement de l'union européenne, qui sera de 50 %. Le budget serait de 2,5 milliards d'euros, pour quelques 455 km de gazoduc sous-marin. Il permettra d'acheminer 2 millions de tonnes d'hydrogène par an, soit un dixième des besoins de l'union.
Cet hydrogène vert sera portugais ou espagnol, 2 pays qui ont des vastes ressources d'énergies renouvelables (solaires et éoliennes, qui seront converties en hydrogène), et sans doute aussi à terme, marocain. Ce pays nord-est africain investit en effet beaucoup dans l'énergie solaire (qu'on convertira en hydrogène pour pouvoir la transporter), et il ne fait pas mystère de ses ambitions de vendre de l'énergie à l'Europe. Ce futur gazoduc H2Med l'y aidera.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; hydrogene-economie