L'incroyable NanoFlowcell Quant e-Sportlimousine de Nunzio La Vecchia, une technologie révolutionnaire
Il n'y avait aucun doute. La voiture la plus belle au salon de Genève cette année, était la
Maserati Alfieri, mais cette NanoFlowCell Quant e-Sportlimousine a une autre distinction, c'est la plus incroyable. En tout. D'apparence d'abord. C'est une grande berline. Ses dimensions sont proches de celles d'une Mercedes classe S longue, à ceci près qu'elle est 15 cm plus basse, et qu'elle possède 2 immenses portes papillon (2068 mm). C'est peut-être la première voiture de ce type depuis le concept Lamborghini Marzal en 1967, et caractéristique rare pour une auto à portes papillon, les vitres latérales descendent entièrement dans les portières. Ses performances ensuite, sont extraordinaires. 380 km/h en pointe et seulement 2,8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.
On imagine un moteur monstrueux, mais c'est mieux que cela puisque la Quant est électrique, et qu'elle ne possède pas moins de 4 moteurs. Un par roue, mais pas dans les roues. Ils sont au centre de chaque train. 120 kW en continu, et 170 kW en crête. Par moteur, ce qui donne un maxi incroyable de 925 ch ! Un système intelligent de gestion du couple envoie la puissance aux roues qui sont les plus capables de passer cette énorme cavalerie au sol, mais la question que tout le monde se pose est celle du stockage de l'énergie électrique dont ont besoin ces 4 moteurs électriques. NanoFlowcell y répond d'une manière inattendue.
On notera d'abord que les variations de demande de puissance sont énormes. Voiture à l'arrêt au feu rouge, et conducteur pied au plancher, cela passe de 0 à 680 kw. Ce sont des supercondensateurs qui ont la tâche de répondre à la demande immédiate du conducteur, en faisant office de tampon en amont d'un accumulateur, dont les capacités de variation sont beaucoup plus réduites. Cet accumulateur n'est pas vraiment une batterie, ni une pile à combustible, et on écrira qu'il tient des deux. L'énergie en effet est stockée dans un liquide. Deux liquides pour être précis, l'un chargé positivement, l'autre négativement. Comme sur voiture à moteur thermique, il y a une pompe qui aspire les 2 liquides exactement dans les mêmes quantités, et leur réunion au travers d'une membrane produit de l'électricité.
Cette technologie n'est pas nouvelle, c'est celle des accumulateurs Redox. Leur développement avait été arrêté, mais sous l'impulsion de Nunzio La Vecchia, PDG et directeur technique de NanoFlowcell, il a repris et a été considérablement amélioré. Les chiffres sont impressionnants puisque cette Quant stock 120 kWh. C'est 5 fois la capacité de la batterie d'une Nissan Leaf, et 40 % de plus que celle d'une Tesla Model S. Pour autant, les réservoirs sont plus compacts que la batterie de cette dernière. Ils font 2 fois 200 l, puisqu'il faut du liquide positif et du liquide négatif. Avec une consommation d'environ 20/30 kWh aux aux 100 km, l'autonomie de la Quant est de 400/600 km. Quant à ce fameux liquide électrolyte, il n'a rien à voir avec l'acide des vieilles batteries au plomb. On peut écrire pour simplifier qu'il s'agit d'eau salée. Il n'y a donc aucune toxicité. Nous avons demandé si on pouvait mettre la main dedans, et on nous a répondu que oui.
On se gardera pourtant de
sursimplifier, parce que ce n'est pas de l'eau salée comme on peut en faire dans sa cuisine. C'est compliqué, avec des sels métalliques, et la recette est secrète. Mais c'est bien moins cher que l'essence. On voit pourtant l'inconvénient du système en ce qu'il faut créer de nouvelles infrastructures, avec des pompes à double embout pour remplir les 2 réservoirs en même temps. Le second potentiel point faible du système, est dans la membrane par laquelle est produite l'électricité. Tout passe par elle. Sa durée de vie est-elle égale à celle de l'auto ?
Mais à côté de cela, le système a de nombreux atouts. C'est plus simple qu'une batterie lithium-ion, puisqu'il n'y a pas de besoin de système de gestion, et l'auto-décharge est ultra-minimale. Le système est aussi potentiellement abordable. Il n'y a en effet que la membrane qui coûte cher. Les gros réservoirs d'eau salée (bien cloisonnés pour éviter les transferts de masse) ont un coût minime. La question du coût est cependant hors propos ici. La NanoFlowcell Quant est une supercar limousine conçue et construite pour être la meilleure (surtout que la Tesla Model S), et la PME qui est derrière n'ayant pas d'usine, elle ne sera jamais produite en série.
Plus modestement, le but de cette auto est de montrer les technologies développées par l'entreprise NanoFlowcell, et 4 prototypes roulants seront fabriqués dans ce but. La suite est à écrire, mais si les tests confirment le potentiel de ces
flow batteries, Nunzio La Vecchia aura écrit une page dans l'histoire de la voiture électrique.
Rechercher sur ce site :
Dernières actualités de l'écologie automobile :
06-10-2024 —
Surtaxe des électriques chinoises, les européens ont dit oui — Nouveau : l'Europe protège les européens.
05-10-2024 —
Renault Embleme, un style agressif pour ce concept à hydrogène — Des dimensions qui rassurrent.
04-10-2024 —
Volkswagen ID.7 : 794 km sans recharger — Un record qui doit faire réfléchir les taxis.
04-10-2024 —
Caterham a trouvé un super motoriste : Yamaha — La nipponisation qui a du bon.
03-10-2024 —
Peugeot e-408 : sans prétention, même tarifaires — Le retour à la normale.
02-10-2024 —
Kia EV3, des tarifs concurrentiels — Jusqu'à 605 km d'autonomie.
02-10-2024 —
Skoda Elroq, une sorte d'ID.3 Plus tchèque — Mieux que Volkswagen ?
01-10-2024 —
100 millions de Hyundai ! — Un succès mondial.
01-10-2024 —
Malus CO2, malus au poids, c'est le portefeuille qui sera allégé — En attendant une baisse du bonus ?
30-09-2024 —
Mazda EZ-6, électrique pas top, mais super hybride rechargeable — Bientôt en Europe.
Nos derniers essais :