Delphine Batho : une ministre qui ne pourra qu'écouter ?
Sam 23/06/2012 — L'écologie à nouveau parent pauvre du gouvernement.

Mais ce qui est plus grave encore, est que les compétences du ministre nouvellement promu, Mme Delphine Batho, apparaissent limitées. Mme Batho n'a reçu aucune formation scientifique. Ni même aucune formation, puisque d'après Wikipedia, son seul diplôme est un baccalauréat littéraire, qu'elle a obtenu à plus de 19 ans, en même temps qu'elle militait pour les droits des lycéens. Alors qu'il faut le dire clairement, en 2012, l'écologie est le plus technique des ministères. Il faut savoir ce que sont les engrais azotés, la méthanisation, un kWh, un becquerel, les PM10, le potentiel d'un four solaire, le rendement d'une cellule photovoltaïque, l'acidification des océans, le séchage des boues, les problématiques de stockage de l'énergie, l'effondrement des ressources halieutiques, les atteintes à la biodiversité, les multiples méthodes de recyclage des déchets, etc... Et il ne suffit pas de connaitre la technique et les sciences, il faut aussi connaitre la réglementation afférente, nationale et européenne.
La complexité est dantesque, et elle s'accroit tous les ans. Il est franchement étonnant de nommer ministre de l'écologie, une personne à qui aucun de ces sujets n'est familier, et il serait encore plus étonnant que cette personne se révèle efficace. Heureusement pour Mme Batho, à l'ADEME et ailleurs, il y a des personnes compétentes. La meilleure chance de l'écologie sera alors que la ministre délègue le plus possible, aux personnes qui ont la maitrise des sujets.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie ; politique-transport_France