Saab, la renaissance grâce à Mahindra ?
Lun 23/06/2014 — La dernière planche de salut.

Cela fait plus de 2 ans que
ce qui restait de Saab a été repris par des investisseurs chinois pour se lancer dans la mobilité électrique. On attendait la renaissance de cette marque naguère appréciée pour son originalité, mais le miracle n'a pas eu lieu. La production du modèle essence avait certes reprise (en attendant l'électrique), mais elle a été vite arrêtée, faute de liquidités. Et si le constructeur, National Electric Vehicle Sweden (son nouveau nom), explique que la difficulté est temporaire, mais que les perspectives pour le long terme sont excellentes, on a du mal à le croire.
Il y aura probablement toujours des nostalgiques de Saab, mais après plusieurs années de grandes difficultés et de mauvaise presse, le nombre de clients prêts à débourser plusieurs dizaines de milliers d'euros dans une voiture de marque Saab, qui n'a jamais été bien élevé, s'est assurément amenuisé. La clientèle Saab parait pourtant prédisposée à donner un accueil favorable à un modèle électrique. Les vertus écologiques des Saab (systèmes de dépollution avancés, biocarburants) avaient été mises en avant de longue date, et les clients s'y étaient montré réceptifs. Et quand le constructeur avance une autonomie de 280 km pour le nouveau modèle électrique, il y a de quoi éveiller l'intérêt. Mais... Aucun journaliste auto n'a encore pu vérifier ce chiffre.
Avec les créanciers à la porte, la marge de manœuvre est étroite, c'est alors une grande et heureuse que le groupe indien
Mahindra & Mahindra s'intéresse à l'affaire. Non seulement ils ont des moyens financiers importants, mais ils pourraient aussi ouvrir les portes du très prometteur marché indien. Les fans de Saab doivent croiser les doigts, parce que le salut ne viendra pas d'Europe.
La plateforme du nouveau modèle est ancienne, et elle n'avait pas été conçue pour accueillir la grosse batterie d'une voiture électrique. Sur un marché européen déjà difficile pour les marques établies, les perspectives de réussite du produit moyen d'un constructeur en déroute sont sombres. Reste donc l'Asie, et après que les chinois aient failli à leur promesse, il n'y a guère plus que les indiens pour sauver Saab.
Laurent J. Masson
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