Stellantis n'a pas trouvé mieux qu'Antonio Filosa
Jeu 29/05/2025 — Pas le meilleur pour la France.

L'arrivée d'un outsider avait du sens, parce que Stellantis est en attente de décisions difficiles, et qu'un nouveau venu aurait eu les coudées plus franches qu'un homme de l'intérieur. On sait d'ailleurs que des candidatures de l'extérieur ont été étudiées, mais aucune n'a su convaincre John Elkann, premier actionnaire, dirigeant par intérim, et qui restera président éxécutif. Alors va pour Filosa, un italien pour diriger Stellantis, et donc les grandes marques françaises Peugeot et Citroën.
Renault déjà, est dirigé par un italien, mais quand Luca De Meo est francophile et que son bureau est à Paris, M.Filosa n'a jamais travaillé en France, son bureau principal n'y sera pas, et à notre connaissance (?), il ne parle même pas français. Ce qui peut se révéler grave, puisque pour un groupe international comme Stellantis, s'il faut rendre un arbitrage entre un site français et un site étranger, le site français n'aura aucune priorité à ses yeux...
Certains présentent déjà Antonio Filosa comme un anti-Tavares, mais les 2 hommes auront pourtant travaillé ensemble pendant 10 ans. Alors oui, M.Filosa s'est toujours montré plus affable que l'ancien dirigeant, mais dans l'attente d'un discours devant les actionnaires, la bourse n'a pas beaucoup réagi à l'annonce de sa nomination. Rien de nouveau sous le soleil. On retiendra de M.Tavares qu'il avait trop forcé sur la réduction des coûts de production, par une standardisation maximale, on espère que M.Filosa ne poursuivra pas dans la même voie, et qu'il cherchera plutôt à faire des autos qui suscitent l'émotion.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; industrie-production