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Stellantis : le changement n'est pas pour tout de suite

Mar 24/06/2025   —   Et on ne sait encore s'il aura lieu.
Antonio Filosa, Ned Curic et Davide MeleNous avions appris le mois dernier que Stellantis avait un nouveau patron : Antonio Filosa. C'est hier lundi, qu'il a pris officiellement ses fonctions, et sa première décision a été de dévoiler les noms de son équipe dirigeante. Ils sont 12 à former le Stellantis Leadership Team (SLT), et ce sont tous des anciens. C'est dire que s'il y en a qui attendaient de grands changements parce qu'ils étaient mécontents de la gestion de Carlos Tavares, que tous les dirigeants aient travaillé avec Tavares pendant des années ne laisse pas imaginer de révolution. On peut cependant faire plusieurs remarques.

Antonio Filosa va avoir une double casquette. En plus d'être le CEO (Chief Executive Officer), il conserve la direction de toutes les activités du groupe en Amérique du Nord, ainsi que des marques américaines. Jean-Philippe Imparato avait une responsabilité semblable en Europe, il est maintenu à ce poste, avec Maserati qui est ajouté aux marques sous son autorité. Ce qui est finalement logique. On n'avait pas bien compris pourquoi sous Tavares, Maserati était géré à part. Emanuele Cappellano dirige toujours la région Amérique du Sud, il obtient aussi la direction de Stellantis Pro One, l'unité dédiée aux véhicules utilitaires. Au vu de l'importance de ces véhicules pour le groupe, il nous semble étrange que son dirigeant ait cette double casquette. Philippe de Rovira en a une lui aussi, puisqu'il gère la région Rest of World (Stellantis dixit), tout en ayant la responsabilité de Stellantis Financial Services.

A côté de ces hommes aux responsabilités locales ou sectorielles, les deux personnes les plus importantes sont probablement Ned Curic et David Mele. Le premier est à la tête du Product Development & Technology, le second dirige le Product Planning. Le premier devra décider (par exemple) s'il est pertinent de développer une chaine de traction hybride rechargeable à partir d'un moteur essence 3 cylindres, tandis que le second décidera (par exemple) que si Citroën propose un crossover-coupé de segment C, Fiat ne proposera qu'un crossover-coupé de segment B.

La question que tout le monde se pose est de savoir ce qui change depuis l'ère Tavares, est le seul changement visible pour le moment, est le départ de Maxime Picat, anciennement directeur des achats de Stellantis, et qui avait aussi un temps dirigé Peugeot. Parce que c'était lui qui avait très souvent joué le rôle de bouledogue, en brutalisant les relations avec les équipementiers et les concessionnaires (on dit qu'il pourrait rebondir chez Renault, mais sa réputation le précède). John Elkann s'était récemment montré beaucoup plus diplomate envers ses partenaires. On espère que cela va continuer, et... On espère aussi d'autres changements.


Laurent J. Masson

Auriez-vous préféré des hommes neufs pour apporter une vision nouvelle à Stellantis ?



Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; industrie-production