2 nouveaux malus en 2020, un au 1er janvier, un au 1er mars
Sam 16/11/2019 — Quand l'inconstance est au pouvoir.

C'est dire que si un français va aujourd'hui commander une voiture neuve chez un concessionnaire, un modèle rejetant plus de 120 g/km de CO2, il paiera un malus de tant si l'auto est livrée en décembre, mais le malus sera d'un montant différent si l'auto est livrée entre le 1er janvier et le 29 février (inclus), et d'un montant encore différent si l'auto est livrée à compter du 1er mars. C'est en effet cette dernière date que le gouvernement a retenu pour l'entrée en vigueur du barême WLTP (les 2 barêmes pour 2020). Cela va entrainer des frictions, parce que d'un barême à l'autre, le montant du malus peut changer de quelques centaines, à plusieurs milliers d'euros.
Peut-on encore empêcher cela ? A priori, oui. L'assemblée nationale peut voter un amendement qui supprimera le malus prévu pour entrer en vigueur au 1er janvier, et maintiendra le barême actuel jusqu'au 1er mars. Si les gens qui gouvernent ce pays ont du bon sens, ou un peu de compassion envers les automobilistes plongés dans l'incertitude, c'est ce qu'ils feront. Dans le cas où ils ne feraient rien, on en concluera qu'ils se moquent des automobilistes. Il faut aussi s'attendre à un fléchissement des immatriculations, parce que les automobilistes ne voudront pas commander dans l'incertitude.
On se demande enfin s'il y a d'autres pays dans le monde, où les règles changent plusieurs fois par an... Il est possible que non. C'est l'exception française.
Laurent J. Masson
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