Limite des 100 km, les automobilistes face à l'inégalité
Dim 03/05/2020 — C'est la loi !
Liberté, égalité, fraternité. C'est la devise de la France, et le confinement a mis à mal son premier élément, puisqu'il n'y a pas de liberté sans liberté de mouvement. A partir du 11 mai, cela ira un peu mieux, puisqu'on pourra se déplacer jusqu'à 100 km de son domicile. Mais c'est là le second élément de la devise du pays qui est écorné. Pour l'habitant du centre de la France, de Bourges, tout va bien, mais pour le breton qui habite face à la mer, c'est plus compliqué. Et pour l'habitant de Bayonne, avec d'un côté la mer, et d'un autre l'Espagne dont la frontière est fermée, le rayon d'action est fortement réduit.Et plus encore pour l'habitant de Menton, avec le tracé de la frontière qui est encore plus désavantageux pour l'automobliste, puisque là aussi, la frontière avec l'Italie est officiellement fermée. Le résultat est que l'habitant de Menton n'a qu'un quart de la liberté de mouvement de celle accordée aux habitants du centre du pays.
Chacun en tirera sa propre conclusion, mais que personne ne s'étonne si, avec la liberté et l'égalité si fortement atteintes, la fraternité ne soit plus ce qu'elle était.
Laurent J.Masson
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