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Stellantis, l'organisation détaillée, la créativité ?

Mer 20/01/2021   —   Tellement de possibles...
Carlos Tavares et John ElkannCela aura pris un peu plus d'un an. PSA, Peugeot Société Anonyme, et FCA, Fiat Chrysler Automobile, n'existent plus, on trouve à leur place Stellantis. Un groupe mondial, côté aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Avec pas moins de 14 marques, comme le montre l'illustration ci-dessous. C'est énorme, c'est selon nous la première fois que 14 marques distinctes seront réunies dans une même structure, même si l'industrie automobile a toujours été une grande famille. Citroën et Maserati étaient liés dans les années 1970, comme l'etait Simca avec Chrysler. Et plus récemment, les monospaces Citroën Evasion, Peugeot 806, Fiat Ulysse et Lancia Zeta reposaient sur la même base.

Avec 14 marques, les possibilités de synergies seront encore bien plus grandes, on se réjouira déjà d'apprendre qu'aucune ne sera sacrifiée sur l'autel de la rentabilité immédiate. Nous aurons même été surpris de la nomination d'un directeur à Lancia ! Le nouvel organigramme donne en effet un directeur à chaque marque, en sus des 6 directions régionales (Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Moyen-Orient & Afrique, Chine, Inde & Asie). Et Lancia, la marque qui n'a plus que la vieille Ypsilon à son catalogue, et qui ne la propose plus qu'en Italie, ne passe pas à la trappe. Cela continue pour le moment, on attend la suite.
Les 14 marques de StellantisCette suite se fera par groupe, puisque les marques sont regroupées par classe. Citroën et Fiat (avec Abarth) seront les marques généralistes. Peugeot et Opel (avec Vauxhall) seront des marques généralistes supérieures, tandis qu'Alfa Romeo, DS et Lancia seront des marques premium. Jeep est la marque globale des SUVs, et Maserati la marque de luxe. Chrysler, Dodge et RAM enfin, sont des marques américaines, et le resteront. Les possibilités de synergie, et d'économies d'échelle sont immenses, et Carlos Tavares, le grand patron qui a prouvé qu'il était un excellent gestionnaire, devrait exceller dans ce domaine. Mais on sait déjà que cela ne suffira pas.

Il faudra du talent, il faudra de l'imagination. Une note positive alors, est que Jean-Philippe Imparato, le patron de Peugeot, change de poste, pour prendre la tête d'Alfa Romeo. Ceci, quand les ventes de la marque italienne ne sont même pas un dixième des ventes de Peugeot. Le changement d'échelle est énorme. Ce sera pour lui un drôle de challenge, mais ce sera aussi la première fois que que la marque au trèfle a un dirigeant aussi expérimenté. Aura t-il la créativité nécessaire pour relancer la marque italienne ? Un atout dans sa manche est qu'Alfa Romeo est une marque internationale, alors que Peugeot, qui songeait naguère à retourner sur le marché américain, va probablement abandonner ce projet. Il y a avec Stellantis suffisament de marques déjà implantées en Amérique du Nord, pour s'épargner la peine d'y ajouter une nouvelle. On attend aussi que le galaxie Stellantis, tirant profit des électriques des marques françaises, évite désormais d'acheter des crédits CO2 à Tesla, comme FCA avait dû s'y résoudre. C'est dire que quelque soit l'angle par lequel on regarde les possibles, la création de Stellantis est une bonne chose. Mais si on veut de la croissance, les choses ne seront pas simples.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; industrie-production