Technologie d'aujourd'hui à la recherche du succès : les 2 roues électriques

2 roues électriques, l'avenir en question

De tous les véhicules à moteur, auto, bateau, camion, le plus apte à une conversion à la traction électrique est incontestablement la motocyclette, le scooter, 2 roues à vocation urbaine. Le calcul est vite fait : sur une Peugeot 106 électrique, il y a 250 kg de batteries, pour donner une autonomie de quelques 80 km. Et si on peut parcourir plus de 100 km avec un Kangoo électrique, c'est parce qu'il a pas moins de 340 kg de batteries... Mais un véhicule qui serait 10 fois plus léger pourrait par contre très logiquement se contenter se batteries 10 fois plus légères, voilà l'opportunité du sccoter.

Ce sont les italiens qui l'ont le mieux compris. Peugeot a certes sorti un modèle, le Scoot'élec, mais il n'a pas les performances de ses concurrents italiens, et ce en dépit de leurs problèmes récurrents de sous-financement. Le fabricant transalpin le plus original est ainsi depuis plusieurs années la société Esarati, mais à l'heure où ces lignes sont écrites, leur site web n'est même plus accessible. Restent donc les sociétés Italvel (photo ci-dessus) et Oxygen (photo ci-contre), en ce printemps 2003, ni l'une ni l'autre de ces marques ne sont importées de manière régulière en France, et une grande part de leur succès dans la péninsule est dûe à la législation. Sur l'ile de Capri par exemple, les scooters à essence sont désormais interdit, et des réglementations similaires sont en vigueur dans plusieurs villes italiennes au centre historique. Si vous êtes maire, contactez ême en France.

Quant aux champions du monde des 2 roues, les japonais, ils sont pour l'heure encore en retrait, on ne sait pour combien de temps, mais c'est pourtant bien eux qu'on attend, et qui font déjà peur. C'est par crainte des nippons que les petits fabricants européens n'arrivent pas à obtenir de financement conséquent. Les banquiers ne savent que trop bien que si le marché décolle, les asiatiques s'y jetteront de toutes leurs forces, et que ce sera difficile (!) pour une entreprise européenne de leur résister. Le premier japonais à venir pourrait être Yamaha, dont le Passol (ci-dessus) a déjà été présenté sur plusieurs salons européens, mais on attend toujours sa commercialisation officielle.

Alors ce qui manque au 2 roues électrique est peut-être un modèle qui fasse rêver, et c'est là les belges qui ont quelque chose à proposer. Le cabinet belge d'études Green Propulsion s'était déjà fait remarqué en développant une Volkswagen Lupo hybride moins polluante qu'une Toyota Prius (grâce à un plus petit moteur thermique, un moteur électrique plus puissant et des batteries pouvant stocker plus d'électricité), il se distingue aujourd'hui avec le développement d'une KTM électrique. Avec un moteur de 12,5 kW (alors que les scooters au-dessus n'en font que 3), donc une puissance confortable, bien supérieure à celle d'une 125, et avec le couple d'une 500, ce prototype affiche une autonomie de 100 km grâce à 42 kg de batteries Lithium-Ion.

S'agissant d'un engin destiné à subir un grand nombre de tests, l'esthétique n'a pas été le souci premier (il faudra sans doute réaliser un cadre spécifique), et ce qui importe en premier lieu est de fiabiliser cette moto, afin de parvenir à un engin robuste, performant et attachant, comme le sont toutes les KTM. Là, si en plus le résultat n'est ni bruyant (du moins avec des pneus routes) ni polluant, ce qui constituerait 2 premières, ce serait une belle réussite qui peut contribuer grandement à la promotion de la moto électrique, ce que nous attendons tous !



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