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800 ch nourris au biodiesel, c'est gras

Mar 24/04/2007   —   Les hot-rodders américains seraient-ils en train de virer au vert ? Ils ont fait d'une vieille Chevrolet Impala, la première street-machine écolo. Ou presque.
Acheter une vieille voiture pas chère, la retaper dans son garage avec des pièces hautes performances est le hobby de millions de gens. Aux Etats-Unis, cette passion a tellement d'adeptes, qu'elle est le sujet de plusieurs émissions de télévision, dont Pimp my ride, sur MTV. Et pour l'émission de dimanche dernier, le réalisateur avait décidé de faire quelque chose d'original, d'ajouter à l'auto une dimension écologique : ce serait par l'emploi d'un biocarburant. Mais s'il aurait été facile de convertir un V8 à l'éthanol, pour faire plus écolo, et plus exotique encore, ils ont choisi d'employer du biodiesel.

Il n'est pas inutile de le préciser, le diesel aux USA n'a pas du tout la même image qu'en Europe, et il est largement méconnu de l'américain moyen. Pour base, l'équipe de Galpin Auto Sports, qui a réalisé toute l'auto, a trouvé un coupé Chevrolet Impala de 1965. Ils se sont vite débarassé du moteur d'origine, pour le remplacer par un V8 diesel Duramax 6.6 litres de 365 ch. Modifié pour accepter le biodiesel, avec une pression de suralimentation accrue et une gestion électronique optimisée pour la performance, le moteur donne désormais 800 ch. Le clou de l'émission étant une séquence d'accélération où on voit la vieille Chevrolet dieselisée accélérer plus fort qu'une Lamborghini Murcielago.

Le 0 à 100 km/h a été mesuré en 3.5 secondes, ce qui n'est pas mal pour un diesel ! Côté pollution, ce moteur équipe habituellement les gros pick-ups Chevrolet, où il est équipé d'un filtre à particules (FAP). Il n'y en aurait pas sur cette Impala 1965, mais en dépit de cela, on voit dans l'emission l'auto moteur tournant dans le garage, avec plusieurs personnes autour sans que quiconque soit incommodé. Enfin, l'émission étant réalisée en Californie, l'état américain le plus progressiste dans le domaine des énergies renouvelables et de la lutte contre le réchauffement climatique, c'est le gouverneur de l'état qui a donné le dernier coup de polish sur le capot. Il s'appelle Arnold Schwarzenegger.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : General-Motors ; biocarburant