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Une autoroute meilleure contre la pollution

Sam 27/10/2007   —   Le Royaume-Uni va lancer un plan d'amélioration de l'usage des autoroutes pour diminuer les embouteillages, la pollution et les émissions de CO2.
Partant du principe qu'on circule mieux si le traffic est fluide, le gouvernement anglais voudrait élargir certaines autoroutes. Mais sans budget pour cela, il a expérimenté une idée beaucoup moins coûteuse : autoriser la circulation sur les bandes d'arrêt d'urgence (BAU, communément appelée hard shoulder en anglais). Un test réel a été effectué sur une portion de 18 km de l'autoroute M42, près de Birmingham, et les résultats ont été très positifs. D'abord, le temps moyen d'un déplacement a été réduit de plus d'un quart. Les automobilistes s'en réjouissent, et bon point pour la collectivité, les consommations de carburant ont été réduites de 4 %, les émissions de CO2 baissent du même ordre, et celles d'émissions toxiques ont été réduites de 10 %. Devant des résultats aussi probants, la secrétaire d'état aux transports, Mme Ruth Kelly, a décidé de passer à la vitesse supérieure, et le test va devenir la réalité sur des portions des autoroutes M6, M40 et M42.

Pas plus, car l'approximation n'est pas permise. Les BAU servent à la circulation des véhicules de secours, et il faut que l'automobiliste qui a le malheur de tomber en panne sur l'autoroute puisse s'arrêter malgré tout. Les portions d'autoroute où la BAU sera utilisée par le traffic, seront alors celles qui disposent d'une mini aire d'arrêt tous les 500 mètres. Ensuite, le droit à circuler sur la BAU n'est pas permanent. Il ne sera accordé à titre exceptionnel que lors d'un embouteillage, pour décongestionner le traffic. C'est un système très sophistiqué qui sera mis en place, avec des plots électroniques dans la chaussée qui mesurent le traffic, et des panneaux à affichage digital qui, au moment opportun, donneront le message que la circulation sur la BAU est autorisée, ou qu'elle ne l'est plus si quelque chose ne va pas.

Pour s'en assurer, des écrans de contrôle alimentés par des caméras implantés tout le long de l'autoroute seront surveillés en temps réel par un agent. Cet agent aura le pouvoir d'interrompre le droit à circuler sur la BAU, et il commandera une signalisation lumineuse qui transmettra le message aux automobilistes. Bref, si cela coûte moins cher qu'élargir l'autoroute, ce n'est pas du bricolage de bouts de ficelle. Mais si cela fluidifie le traffic, diminue les émissions de CO2 et réduit la pollution, c'est incontestablement un exemple à suivre. Les hollandais et les suisses étudient aussi l'idée, et en France, il y a déjà une petite portion de l'A4, toute proche de Paris, au niveau de la jonction avec l'A86, où la BAU a été supprimée. Sans aller aussi loin, c'est peut-être le moment de suivre l'exemple anglais.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe ; ecologie