Après la Tata Nano, la Renault-Bajaj
Mer 14/05/2008 — La Tata Nano n'est pas encore commercialisée qu'elle fait déjà rêver. Pas le français moyen, mais les autres constructeurs.
La roupie n'est pas très impressionnante pour le français moyen. La monnaie indienne est très faible, une roupie vaut à peine plus d'un centime et demi d'euro. C'est très peu pour un français, mais 100 000 roupies sont une belle somme pour un indien, et c'est le prix de départ de la Tata Nano. Avec ce tarif inédit pour une voiture neuve, il y a des queues de plusieurs milliers de clients qui se forment, et Bajaj Auto, constructeur indien concurrent de Tata, rêvait de se lancer sur ce créneau. C'est ce qu'il vient d'annoncer. Mais l'indien ne s'avance pas seul, il s'est associé pour ce projet à Renault-Nissan. Dans le détail, la joint-venture sera une société détenue à 50 % par Bajaj Auto, 25 % par Renault et 25 % par Nissan.
L'association avec Renault-Nissan est une belle opportunité pour Bajaj Auto, puisqu'en dépit de son nom, il n'est pas un constructeur automobile, mais de motos, de scooters et de divers engins à 3 roues. Et on note aussi que Renault-Nissan, même si ce n'est pas au même niveau que la Nano de Tata, est le seul grand constructeur à avoir une expérience du low-cost avec la Logan. La Nano qui fait rêver Carlos Ghosn, il avait dit à son lancement que : « Si Tata peut le faire, nous aussi ». Mais nous préférions son engagement pour la voiture électrique. Il y aura sous peu près d'un milliard de voitures en circulation sur la planète, un milliard de voitures qui rejettent du CO2, et leur croissance va s'intensifier si leur prix baisse. Bajaj prévoit un objectif annuel de 400 000 autos à compter de 2011.
L'urgence de développer des voitures qui ne rejettent plus de CO2, électriques ou à hydrogène, n'en devient qu'encore plus urgente ! On pourra bientôt considérer qu'il s'agit d'une question de vie et de mort.
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Renault ; industrie-production
