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Renault agit pour l'écologie

Mer 18/02/2009   —   Dans une démarche volontariste, Renault dévoile de nombreux projets pour réduire les émissions de CO2. Il y a une surprise.
Renault est déjà talentueux pour ce qui des émissions de CO2. Les Megane 85 et 105 dCi ne rejettent pas plus de 120 g/km de CO2. Avec les Clio et Twingo motorisés par ces mêmes mécaniques, la marque au losange est la troisième meilleure en Europe pour la faiblesse des émissions de CO2 (Fiat et PSA sont les 2 premiers), il indique aujourd'hui vouloir devenir le leader. On ne peut qu'approuver, et Renault de préciser les moyens qu'il entend employer pour parvenir à cet objectif, les voici ci-dessous.

De nouveaux moteurs essence
Il y a déjà un exemple commercialisé, le TCe 100. Disponibles sur les Clio et Twingo, ce petit 1.1 litres offre la puissance d'un 1.4 litres et le couple d'un 1.5 litres avec la consommation d'un 1.2 litres. Voilà l'idée, Renault va l'appliquer à un nouveau bloc 3 cylindres. Un tout petit moteur d'une cylindrée inférieure à un litre, il doit permettre dans les applications les plus légères des émissions de CO2 inférieures à 100 g/km. Cela sans recourir à une injection directe, qui ne serait ajouté que postérieurement, mais plus pour gagner en puissance qu'en sobriété. Ce moteur 3 cylindres aura une conception modulaire qui permettra une version 4 cylindres. Il viendra alors remplacer l'actuel TCe 100, avec plus d'ambition, puisque ce TCe 115 pourra cette fois parfaitement, et avantageusement, remplacer un 1600 atmosphérique. Les premières versions de ces nouveaux moteurs sont prévues pour le second semestre 2011, ce seraient les moins puissantes, d'autres viendront ensuite pour offrir plus.

De nouveaux moteurs diesel
La famille actuelle du 1.5 litres dCi, qui existe en de nombreuses versions de 65 à 110 ch, va être largement revue, avec l'objectif pour 2012 d'une Megane dCi qui rejetterait moins de 100 g/km de CO2. Un tout nouveau moteur devrait aussi apparaître, avec l'objectif de remplacer l'actuel 1.9 litres dCi, ce sera le 1.6 dCi 130. Par rapport à son prédecesseur, son objectif est une réduction des émissions de 25 grammes, on le verra en 2011. Le 2 litres dCi enfin, bloc très récent, recevra une évolution significative en 2012, on le verra avant cela décliné dans des véhicules utilitaires, avec une augmentation de cylindrée à 2.3 litres.

Des améliorations dans l'exploitation de la puissance
Renault présentera en 2010 une transmission automatique à double embrayage. Cette nouvelle boite offrira le confort d'une transmission automatique sans pénalité sur la consommation. Moins important mais efficace aussi, Renault va se mettre bientôt au Stop & Start, ainsi qu'aux alternateurs pilotés (recharge de la batterie dans les décélérations, et pas lors des accélérations). Les pompes à eau et à huile deviendront également intelligentes, pour accélérer la montée en température du moteur, avec là aussi une petite économie de carburant à la clé.

Tout ceci est bien, et va incontestablement dans le bon sens, mais on déplore que Renault n'ait pas fait cela plus tôt. Puisque tout ce qu'il propose de faire demain, les constructeurs allemands le font aujourd'hui. Il y a cependant un domaine où Renault entend faire plus, c'est sur la voiture électrique.

Les voitures électriques
Il y a une voiture électrique en cours de développement chez Renault, on le savait déjà. Mais là où Renault surprend est quand il dit développer « une gamme complète de groupes motopropulseurs 100 % électriques qui couvrira la tranche de puissance de 50 kW à 100 kW (70 ch à 140 ch). Elle se destine à toutes les catégories de véhicules : des citadines aux berlines familiales en passant par les fourgonnettes et fourgons. » Voilà qui est impressionnant ! « Les premiers groupes motopropulseurs 100 % électriques équiperont une berline tricorps et un véhicule utilitaire type Kangoo dès 2011. » Voilà qui est explicite, mais pas trop réjouissant pour les français, puisqu'une berline tricorps, c'est ce qui se vend le moins bien dans l'hexagone. Autrement dit, Renault ne fait pas de son marché national une priorité. Ce sera peut-être la Renault électrique pour les israéliens (suite de l'accord avec Better Place), pendant que la Renault électrique pour les français sera en premier lieu destinée aux postiers... Mais Renault-Nissan investit beaucoup d'argent dans le véhicule électrique, cela va forcément déboucher sur une offre commerciale disponible en France. Il est même assez surprenant que le constructeur développe parallèlement plusieurs groupes propulseurs électriques. La logique aurait été d'en développer un, et que si la voiture se vend bien, d'en développer un second. Qu'ils en développent plusieurs simultanément, témoigne d'une ambition qu'on ne supposait pas... Renault va surprendre avec la voiture électrique, tant mieux.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; industrie-production ; ecologie