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Retour de Ségolène Royal : faut-il se réjouir ?

Jeu 03/04/2014   —   Quelques éléments objectifs.
Ségolène RoyalLa France a un nouveau ministre de l'écologie, Mme Ségolène Royal. Pas totalement nouveau en fait, puisque Mme Royal avait déjà été à ce même poste il y a 22 ans. Le ministère a grandi depuis, mais on remarque que ce ministère aujourd'hui est moins important que ce qu'il était sous Jean-Louis Borloo en 2008, puisqu'il englobait à l'époque l'aménagement du territoire. Mais l'intitulé des ministères est une chose, et la pratique en est une autre. Dans la région Poitou-Charentes, dont Mme Royal est la présidente, elle a pris des initiatives qu'aucun autre président de région n'avait jamais pris. Et cela a sans doute créé un attachement dont elle a du mal à se défaire, puisque d'après Sud-Ouest, elle cumulerait ce poste de présidente de région avec son portefeuille ministériel.

Si la France n'a plus un ministère de l'écologie à plein temps, ce sera un très, très, mauvais signal. On se souvient ensuite de Mme Royal comme l'un des plus ardents opposants à la taxe carbone. Sur le même registre, Mme Royal s'était déclarée contre toute hausse de la fiscalité sur le gazole, pour ne pas assommer les français avec un nouvel impôt. Les positions de Mme Royal vis-à-vis du nucléaire sont heureusement plus enthousiasmantes, mais... Il n'y a pas de quoi sauter de joie, et le principal atout de la carte Royal pour l'écologie en France sera probablement sa stature. Mme Brick, puis Mme Batho (ex-ministre de l'écologie de François Hollande), avaient été virées comme des malpropres, ce sera sans doute plus difficile avec Mme Royal (même si on ne parie pas contre la capacité du président Hollande à se débarrasser d'une femme dont il ne veut plus).

Les français n'auront pas longtemps à attendre pour découvrir la valeur de Mme Royal comme ministre de l'écologie, puisqu'il y a 2 dossiers brûlants en attente. Le premier est celui de la transition énergétique, un énorme projet déjà très en retard, et qui devait normalement être dévoilé ce mois-ci. On verra si la nouvelle ministre a besoin d'un délai supplémentaire pour le peaufiner. Le second enfin, qu'on voudrait voir déjà bouclé, est celui du devenir de Mia Electrique.

C'est normalement tout simple, puisque cette entreprise est en liquidation. Cette société fréquente le tribunal de commerce quasiment tous les ans, et il y a rigoureusement zéro banquier pour croire en la viabilité financière de son projet industriel. Il est pourtant vrai qu'il y a des gens compétents et sympathiques parmi le personnel, mais cela n'a jamais suffit pour assurer la rentabilité d'une entreprise. Si Mme Royal obtient qu'on mettre des millions supplémentaires d'argent public dans cette entreprise, ce ne sera pas une bonne nouvelle pour la mobilité électrique (on préfererait l'installation de bornes rapides sur les autoroutes), mais un signe que le clientélisme se porte bien.

Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; ecologie