Opel et Vauxhall rejoignent PSA : le bon et le mauvais côté
Mar 07/03/2017 — Après la surprise passée.


Le mauvais
General Motors abandonne l'Europe ! Le monde compte 3 grands marchés pour l'industrie automobile. Les Etats-unis, la Chine et l'Europe. Mais sentons-nous mauvais ? Comme l'ancien premier constructeur du monde peut-il écarter un marché d'un demi-milliard de personnes ? C'est vrai qu'Opel ne gagne pas d'argent, mais ce n'est pas encore l'heure du pélérinage à Lourdes. Opel n'est pas une cause désespérée. Il est d'ailleurs très encourageant que le déficit 2016 ait été inférieur à celui de 2015.Reste qu'il est clair que pour réellement redresser la marque, il faudra résoudre le délicat problème des surcapacités. Cela veut dire fermer une unité de production, avec un grand nombre de licenciements à la clé. PSA ne pouvant se permettre de se faire mal voir en Allemagne, c'est probablement le site anglais d'Ellesmere qui est condamné, quand la génération de l'Astra qu'il produit actuellement sera en fin de vie. Encore que dans l'hypothèse d'un hard Brexit, avoir un site de production outre-Manche a de l'intérêt pour produire pour le seul marché anglais...
On verra, mais le risque est grand qu'alors que GM n'aura pas voulu confronter les syndicats anglais, c'est PSA qui devra le faire. L'américain aura d'autres soucis, parce que s'il pourra se féliciter se féliciter d'avoir coupé sa branche européenne déficitaire, il y aura forcément des actionnaires mécontents devant un chiffre d'affaires 2017, en baisse de quelques 15 % par rapport à 2016.
Ci-dessous : Mary Barra, PDG de DM, Carlos Tavares, PDG du groupe PSA, et Karl-Thomas Neumann, PDG d'Opel, qui vient donc de changer de patron.

Le bon

Parce qu'il n'y a aucune égalité dans l'industrie automobile, et il vaut mieux y être un gros qu'un petit. Même avec Opel, le groupe français n'atteint pas la moitié de la taille d'un Volkswagen ou d'un Toyota, mais en tenant presqu'un sixième du marché européen, il s'affirme comme le numéro deux en Europe, avec de fortes positions dans tous les pays. En étant incontournable en Europe, le groupe renforce ses bases pour attaquer les autres marchés, en Afrique ou en Asie. C'est vraiment bien joué, et nul doute que Carlos Tavares mérite une prime pour avoir ajouté Opel au groupe français.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Opel ; industrie-production