Mercedes prend position contre la double injection
Jeu 09/03/2017 — Petite interview exclusive.
Si on va au salon de l'auto pour voir des voitures, on peut aussi y rencontrer des gens. Nous avons ainsi eu l'occasion de croiser, et d'échanger quelques mots sans formalité, avec le Dr Thomas Weber. Il a été plus de 10 ans directeur de la recherche et du développement du groupe Daimler (Mercedes & Smart). Donc un homme qui connait toutes les technologies, parce qu'il a fait travailler des équipes d'ingénieurs sur tous les sujets. Nous aurions pu discuter pendant des heures sur la voiture électrique, ou la pile à combustible, mais son emploi du temps est serré, alors que la discussion pouvait s'éterniser, puisque le succès des voitures à batterie, ou à hydrogène, ne dépend pas que d'un constructeur automobile. Il faut aussi déployer des infrastructures, voire des aides d'état... Je dois poser une question appellant une réponse simple, je choisis celle du devenir de l'alimentation du moteur à allumage commandé.Plusieurs constructeurs, dont Toyota, ont en effet développé des solutions complexes de double injection, directe et indirecte (dans la chambre de combustion, et dans la pipe d'admission). Est-ce la voie de l'avenir, face à des normes de plus en plus strictes ? Il répond vite, et sans aucune hésitation que non. La bonne solution est dans l'injection directe, avec des injecteurs piézo-électriques, devant une gestion moteur sophistiquée. Pour le cas où des apprentis motoristes s'interrogeraient sur le sujet, cela les évitera de s'orienter vers une mauvaise piste. Encore que lorsqu'il s'agit de mettre au point des injecteurs piézo-électriques, ce n'est pas un travail d'apprenti.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mercedes ; technologie