Bollinger B1 : une électrique pour les durs
Ven 04/08/2017 — Un vrai franchisseur.
C'est Tesla qui a changé les choses, parce qu'avant lui, toutes les voitures électriques avaient de faibles performances, et une autonomie qui l'était plus encore. Mais si Tesla fait un SUV, la Model X, ses pneumatiques et ses portes arrières qui laissent entrer l'eau si on les ouvre quand il pleut, ne laissent aucun doute sur sa destination. La Tesla Model X n'est pas conçue pour le baroud. Voici alors la Bollinger B1. Une nouvelle marque, du nom de son patron : Robert Bollinger, de New York. Le design de la carrosserie ne donne aucune place à la fantaisie. Pas une courbe ! Toutes les vitres sont planes, et aucune n'est descendante. Ce ne sont que des vitres coulissantes. Pas besoin de moteur pour les ouvrir, et aucun risque qu'elles tombent en panne. Pour ce qui est de la carrosserie, quand de plus en plus d'autos utilisent des matières plastiques, la Bollinger est 100 % métal.
Vrai 4x4, conçue pour le tout-terrain, la Bollinger a un solide chassis à 2 longerons entre lesquels on a placé les 2 moteurs électriques de propulsion, ainsi que toute l'électronique de contrôle. Les batteries sont dans les flancs, mais tout est dans le plancher, pour une répartition des masses absolument idéale. Le poids étant d'autant plus raisonnable que le chassis est en aluminium. Un autre atout de cette architecture est sa grande compacité, ce qui se révèlera des plus utiles en franchissement avec des angles d'attaque, et de départ, exceptionnels de 56 et 53° respectivement. Et 33° au centre entre les essieux, merci à la garde au sol de 39 cm. La Bollinger s'affirme ainsi comme la première électrique réellement conçue pour le hors piste. Ses pneumatiques en témoignent d'ailleurs.
Pas de pneumatiques savonettes à basse résistance au roulement, mais des robustes Mud Terrain LT285/70/R17. On pourra rouler en terrain gras, et tant pis si sur la route, à côté de la motorisation silencieuse, ces pneus se feront entendre. Le tableau de bord est du même niveau. C'est dire qu'au lieu d'afficher un écran vidéo pour amuser les enfants, on a de bons vieux cadrans ronds à aiguille. Comme sur une voiture de sport, et contrairement aux apparences, on n'en est pas si loin. Avec 2 moteurs, le conducteur du Bollinger B1 a 270 kW (360 ch) et 640 Nm de couple sous son pied droit. Ou de quoi accélérer comme une super sportive. De 0 à 96 km/h en 4,5 secondes, tandis que la vitesse de pointe est de 204 km/h, soit à la limite de ce que peuvent accepter les pneumatiques.
Côté batterie, on a le choix : 60 ou 100 kWh. L'autonomie étant de 200 ou 320 km. Ceci pour une 4/5 places de 3,81 m de long pour 1,94 m de large. C'est la dernière surprise de la Bollinger, elle est ultra courte. La maniabilité devrait donc être excellente, tandis que la masse est de 1767 kg. La recharge se fait au standard DC Chademo bien connu. L'auto est-elle disponible ? Actuellement, pas encore, le prix n'est même pas fixé. Mais l'entreprise de M.Bollinger prend déjà des réservations sur son site, et l'homme discute en ce moment avec des sous-traitants pour organiser la production. AM General (qui fabriquait naguère le Hummer) serait l'un d'eux. On lui souhaite vivement de réussir, d'abord parce que son produit semble très intelligemment conçu, et soigneusement réalisé, mais aussi parce qu'à l'heure où la voiture électrique se normalise, il est bon qu'il y ait aussi des produits atypiques.Rubrique(s) et mot(s)-clé : autres-marques-artisans ; concept-prototype-electrique