2018 : l'Union Européenne n'existe plus ?
Lun 08/01/2018 — Au nom de l'écologie.
Il faut se souvenir de l'idée de départ sur laquelle l'Europe a été construite. La liberté de mouvement des biens et des personnes. Pour l'automobiliste, cela se traduit par la liberté de monter dans sa voiture, et de se rendre dans le pays d'à côté sans formalité. En 2018, cette liberté n'existe plus. Et ce qui fait particulièrement mal, est qu'on a supprimé cette liberté au nom de l'écologie. Les restrictions de circulation applicables aux véhicules les plus polluants ne sont pas une mauvaise idée, mais la réalisation est une catastrophe. Depuis le 1er janvier, un automobiliste qui veut voyager de Paris, à Bruxelles puis à Cologne, des villes proches les unes des autres, doit désormais avoir 3 vignettes sur son parebrise. Cet automobiliste a besoin de la vignette française Crit'Air, de la vignette belge LEZ, et de la vignette Umwelt allemande.Et demain, ce sera pire, puisque ni la vignette danoise, ni la vignette autrichienne, ni la vignette tchèque, ne sont encore obligatoires pour les voitures particulières. Après-demain, on peut prévoir que l'automobiliste qui voudra voyager en Europe, devra avoir 27 vignettes sur son parebrise (sous réserve de l'arrivée de nouveaux pays membres). On aura du mal à voir la route... Mais à quoi sert l'Union Européenne ? N'est-il pas de sa responsabilité d'empêcher les états membres de restreindre la liberté de circulation ? L'Union a été créé dans le but de faciliter les échanges. Si elle échoue dans cette mission première, s'il n'y a pas très rapidement une harmonisation, avec l'invention d'une vignette européenne, on pourra écrire que l'Union Européenne n'est plus au service des gens.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe ; ecologie