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Renault avec Geely, un risque pour les technologies françaises ?

Mer 12/07/2023   —   L'état actionnaire silencieux.
Geely avec RenaultIl est des choses qu'on peut arrêter, et d'autres contre lesquelles il semblerait on ne puisse rien. Les choses sont parties dans une certaine direction, et il est impossible d'en dévier. C'est par exemple la dette de la France, toujours plus élevée, et pour ce qui nous occupe aujourd'hui, l'internationalisation de l'industrie automobile. De 1977 à 1996, la Société Française de Mécanique avait produit un 4 cylindres 2 litres, qu'on allait connaître comme le "moteur Douvrin". C'était un moteur 100 % français, on le vit sous le capot de millions de voitures Citroën, Peugeot ou Renault. Tout a changé aujourd'hui. Pour ses futurs moteurs thermiques (essence, diesel, hybride rechargeable ou non), Renault n'a trouvé à associer qu'avec un chinois. Geely. Un chinois qui a les dents longues, puisqu'il possède déjà les marques européennes Volvo et Lotus, qu'il détient quelques 10 % du capital de Mercedes, et 17 % de celui d'Aston Martin.

Une nouvelle entreprise a été créée, détenue moitié/moitié par Renault et Geely, elle aura son siège au Royaume-Uni, avec 2 directions régionales. Une à Madrid pour Renault, une à Hangzhou pour Geely. Les 2 constructeurs y gagneront en mutualisant leurs investissements dans les groupes propulseurs thermiques, mais Geely devrait aussi y gagner en regardant de près tout le savoir-faire du constructeur français. Un domaine où Renault serait en avance sur le chinois. Alors que Geely est en avance sur Renault dans le domaine de l'électrique. Avec ses différentes marques, il vend plus de voitures électriques que le français, et il a même à son catalogue une berline zéro émission de 900 ch, la Lotus Eletre, ce que Renault n'a pas.
chevalCe partenariat entre Renault et Geely était originellement connu sous le nom de Horse, mais ce terme n'a pas été repris dans le dernier communiqué. On verra si ce nom réapparaît à l'avenir, on attend aussi de voir si cet accord avec Geely se révèlera profitable au-delà du court terme. Mais l'état français, qu'on a connu plus vindicatif, n'a rien trouvé à dire.


Laurent J. Masson




Rubrique(s) et mot(s)-clé : Geely ; industrie-production