Les mécaniciens l'ont bien connu, le moteur Cléon. Du nom de la ville de Normandie où est l'usine qui les fabriquait, ce moteur a équipé les Renault 4, 5, 6, 8, 9, 10, 11, 12, 15, 18... Avec plusieurs cylindrées et pendant une trentaine d'années, ce moteur a fait le bonheur de dizaines de millions d'automobilistes, et... Cela continue encore. Aujourd'hui cependant, l'usine de Cléon fabrique des moteurs électriques. Depuis 2015, elle en a déjà produit plus d'un million. Pour les Renault Zoé, Megane et Scenic, et elle s'apprête aujourd'hui à fabriquer la nouvelle machine électrique 7DL, moteur de la future Alpine A390. Mais l'usine a connu un changement auquel le grand public n'a peut-être pas prêté attention. L'usine de Cléon qui fabrique ces machines électriques n'est plus une usine Renault.Elle est désormais une usine Ampère. Luca De Meo avait annoncé cela il y a 3 ans, dans l'espoir d'attirer de nouveaux capitaux, Renault créait cette filiale dédiée à l'électro-mobilité, et la fabrique de moteurs de Cléon en est le fer de lance. Mais quand Luca De Meo avait rêvé d'une introduction en bourse tonitruante, avec moult investisseurs qui apporteraient des milliards au groupe Renault, les conditions d'une bonne entrée en bourse n'ont jamais été réunies. Et aujourd'hui pas plus qu'hier. Mais l'aventure Ampère continue. Fournisseur de moteurs électriques pour Renault, l'usine de Cléon est désormais aussi fournisseur de moteurs électriques pour Alpine. Et cette usine n'en finit pas de s'améliorer, elle avait notamment reçu le label Industrie 4.0 par le World Economic Forum.
Renault a t-il eu raison d'avoir filialiser sa production de moteurs électriques ?