Reynard Inverter, 200 ch essence ou électrique, une pistarde pour la route


L'écologie rejoint parfois le sport automobile, notamment dans la lutte contre le poids inutile. Plus une voiture est légère, moins il faudra d'énergie pour la déplacer, elle sera donc plus rapide et plus sobre. C'était l'idée favorite de Colin Chapman, le fondateur de Lotus. Il l'avait superbement exprimé dans la Lotus 7. Ce modèle continue aujourd'hui sous le nom de Caterham, et c'est une voiture passionnante, mais... Avec une technologie chassis ancienne... Ce qu'il serait bien, serait une auto qui aurait l'esprit d'une 7, mais avec un chassis dernier cri, et une carrosserie carbone avec effet de sol. La voiture de cette page est justement comme cela, c'est la Reynard Inverter. Reynard ? On n'a jamais de voiture Reynard sur la route, mais pour ceux qui s'intéressent au sport auto, Adrian Reynard n'est pas un inconnu. Depuis plus de 30 ans, M. Reynard a conçu et construit des Formule Ford, des Formule 3, des Formule 3000, des voitures du championnat Indy, CART, et il a même plusieurs fois touché en F1.

Il a gagné partout, sauf en F1, mais c'est parce que la F1 est un milieu à part, où il ne suffit pas de faire des bonnes voitures, il faut aussi faire de la politique. Pour revenir à cette Inverter, nous n'avons aucun doute que son chassis est formidable. Avec la carrosserie à effet de sol, grand diffuseur à l'arrière, et le grand aileron qui appuie par dessus, Reynard annonce que le pilote encaissera 3 G en courbe. Il faudra être entrainé, et avoir l'expérience de la piste, car c'est le niveau d'une F1 ! Les anglais sont des gens charmants, leur administration a validé la Reynard Inverter pour un usage routier. La voiture a en effet des phares à l'avant, des feux rouges à l'arrière, des harnais de sécurité, et même un crashbox à l'avant (une zone de déformation progressive). Mais ce ne sera probablement pas suffisant pour l'administration française, qui ne verra dans la Reynard Inverter qu'une voiture de course, et elle n'a pas totalement tort. La voiture a été développée à Silverstone. Sa garde au sol, qui était de 40 mm en configuration course, a été relevée à 65 mm pour la version routière. C'est peu !


Conçue comme une voiture de course, l'Inverter ne possède ni toit ni portes ni parebrise, ni radio ni chauffage. Une simplicité qui a l'avantage d'avoir réduit le poids à 490 kg pour la voiture complète en configuration route. Qui dit mieux ? Cela doit avancer méchant, et justement dans ce but, Adrian Reynard a retenu les moteurs les plus sauvages qui soient. Pas des moteurs de voitures, des moteurs de bécanes. Au choix un bouilleur de Honda Fireblade (180 ch), ou de Suzuki Hayabusa (200 ch). Sur route sinueuse, aucune autre voiture ne pourra suivre, mêmes les plus prestigieuses allemandes ou italiennes, toutes plus de 3 fois plus lourdes. Le meilleur enfin, est que Reynard a aussi en développement une version électrique. Avec un moteur de 145 kW (200 ch), les performances seraient proches des versions essence.

Le pack de batteries lithium (des Kokam) alourdit cependant la voiture à 850 kg. Le constructeur avance une autonomie de plus de 240 km sur la route, mais d'à peine 48 km sur circuit. On ne roule pas avec le pied léger à Silverstone... Reynard a cependant besoin d'un partenaire pour cette version électrique, et il se focalise d'abord sur l'Inverter essence, qui est disponible au Royaume-Uni pour un peu moins de 40 000 £ (48 000 €), en configuration routière de base avec un moteur Honda Fireblade. Le rapport prix-performances est imbattable, et nous signalons pour les entrepreneurs que la voiture a été conçue en open-source. Dans le sens où il est possible à un tiers de se procurer tous les plans de l'auto, pour la construire chez lui, et la vendre sous son nom, simplement en versant des royalties.
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