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Chrysler et Fiat, implications écologiques

Mer 21/01/2009   —   Les américains roulent trop gras, mais avec Fiat, Chrysler va pouvoir leur proposer un régime.

Acculé à la plus dernière extrémité, la société financière Cerberus, qui possède le groupe automobile Chrysler (avec Dodge et Jeep) va céder 35 % du capital de l'entreprise automobile à Fiat. C'est un joli coup pour les italiens, puisqu'ils vont les obtenir sans bourse délier. Sans rien payer, mais avec un engagement justement très opportun, partager leurs plateformes, leurs moteurs et plus globalement leur savoir faire, pour permettre au constructeur américain de disposer de petits modèles sobres et abordables, mais modernes, à destination de la clientèle américaine. Depuis des années qu'on entendait qu'Alfa Romeo voulait se réintroduire aux Etats-Unis, et que la Fiat 500 y aurait aussi un bon potentiel (il suffit de voir le succès de la Mini), Fiat se donne les moyens de ses ambitions, en même temps qu'il sauve Chrysler. Désormais sous la surveillance du gouvernement américain qui lui a prêté de l'argent, Chrysler a l'obligation de présenter un plan de restructuration pour en faire une entreprise viable avant la fin de l'hiver. Il était très peu probable qu'il y soit parvenu seul.

Avec Fiat par contre, tout change, puisqu'en partant par exemple de la Fiat Linea (photo de gauche, la version à coffre de la Punto Grande, non vendue en France), il devrait être possible de développer une nouvelle petite Dodge à bon prix. Et sous un délai raisonnable, même s'il faut prévoir aussi une production aux Etats-Unis. Idem pour la Fiat 500, ce qui réjouira les ouvriers américains qui s'interrogeaient pour leur emploi. Les concessionnaires Dodge seraient aussi heureux de vendre des Alfa Romeo, et la bonne nouvelle derrière toutes les autres est qu'ainsi, les américains pourront trouver chez leurs concessionnaires Chrysler et Dodge des modèles beaucoup plus sobres qu'ils n'en ont l'habitude. Dans l'autre sens maintenant, l'alliance Chrysler-Fiat va aussi permettre au premier de bénéficier du réseau de distribution du second. Ce qui est beaucoup moins avantageux d'un point de vue écologique. On pense en premier à l'Europe de l'Est, où Fiat a des facilités, mais en France aussi, des concessionnaires Lancia ou Alfa seraient heureux de pouvoir vendre des Jeep. On espère alors que Fiat saura conseiller les américains pour rendre leurs autos plus efficientes, parce que nous voudrions pas que leur alliance aboutisse à faciliter la venue en Europe de modèles très énergivores.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Chrysler ; industrie-production