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La seconde génération de biogazole arrive

Ven 16/10/2009   —   Deux sites de production vont être construits en France.
Citroen HDI B30
Il y a autant de manières de faire un biocarburant qu'il y en a de faire du fromage, et toutes n'ont pas la même valeur écologique. L'ADEME a comparé les différentes filières, un exercice difficile puisque rien que définir une méthode de comparaison est délicat, et sans surprise, c'est l'éthanol produit à partir de la betterave qui est le plus avantageux. Ceci d'un point de vue national, car il y a mieux avec le soja, de par le fait que la transformation de la plante soja en ester méthylique demande moins d'énergie que la transformation de betterave en éthanol. Mais l'ennui est que le soja ne pousse pas partout en France, uniquement dans le Sud. On peut aussi remarquer que la betterave est une plante qui pousse naturellement en France, les gaulois en mangeaient, alors que le soja vient de loin, et avec une mauvaise réputation (OGM et déforestations massives en Amérique du Sud). A l'autre bout du registre, tous les ETBE (éthyl tertio butyl éther), des additifs de l'essence, se révèlent médiocres, voire franchement mauvais en terme de bilan global. Le rapport de l'ADEME ne le dit pas, il est neutre, mais toute la filière ETBE devrait être abandonnée.

Citroen HDI B30
Donc la betterave pour aujourd'hui, mais demain sera différent, avec les biocarburants de seconde génération qui n'utilisent plus qu'une partie de la plante comme le font les biocarburants de première génération, exemple : le sucre dans la betterave, mais son intégralité, toute la biomasse. La France s'était déjà engagée sur cette voie avec le projet Futurol l'année dernière, pour produire de l'essence. Voici son pendant pour le gazole, c'est le projet Bio-T-Fuel. L'idée est de produire un biogazole, ou un biokérosène, à partir de biomasse ligno-cellulosique (bois, paille, déchets...). Donc potentiellement sans cultures nouvelles. D’un coût global de 112 millions d’euro, le projet a été approuvé par le Conseil d’Administration de l’ADEME le 7 octobre, et il recevra une aide de 33 millions d’euros. Deux sites industriels seront érigés, l'un à Compiègne, et l'autre sur un site existant de Total, qui est participant actif, et très volontaire, au projet Bio-T-Fuel.

Nos illustrations : des Citroën diesel HDI, elles acceptent le B30 (gazole coupé avec 30 % de biodiesel).


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; biocarburant