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Tesla : le second plan sans surprise d'Elon Musk

Ven 22/07/2016   —   Surtout de la logique.
La gamme TeslaLes entreprises font des business plans, mais avant cela, de manière plus informelle, beaucoup écrivent une description de leur projet. C'est ce qu'avait fait Elon Musk pour Tesla le 2 août 2006. Il y expliquait le projet de lancer une voiture de sport électrique, et d'utiliser le savoir et les profits de ce premier modèle pour un second bien plus abordable. Elon Musk avait avancé un prix à la moitié du roadster d'alors, soit 89 000 $. Donc 44 500 $, mais la Model S a été lancée à 59 900 $, et avec l'inflation, le premier prix est aujourd'hui de 71 200 $. Cela pour dire que ce qu'Elon Musk appelle son master plan, n'est qu'une suite d'idées générales, et qu'il n'est pas à prendre à la lettre. On ajoutera d'ailleurs que l'entreprise Tesla avait été créé en 2003. Le plan révélé en 2006 ne faisait donc qu'expliquer un processus déjà bien avancé.

Le nouveau plan, Part Deux (en français dans le texte), d'Elon Musk est plus vague que le premier, puisqu'il ne donne aucun chiffre, ni aucune date. Il évoque la future Model 3, sa version SUV (selon la recette Model S/Model X), puis un pick-up, et enfin une diversification, avec un poids lourd. Cette même base pourrait aussi servir à un autobus, mais on a beaucoup de mal à croire en un PL électrique. Il faut demander aux chauffeurs routiers ce qu'ils pensent d'un camion qui aurait moins de 1000 km d'autonomie... On attend de voir, et parce que la Model X a eu plus de 2 ans de retard, on attend surtout que la Model 3 soit en production régulière (assurément pas avant 2019, selon nous), avant de s'intéresser à un modèle ultérieur.

Pour le futur immédiat, Elon Musk souligne son projet d'intégration de Solar City. Cette autre société lui appartient, elle a été fondée presqu'en même temps que Tesla, elle vend et installe des panneaux photovoltaïques. Il était judicieux au moment de la création de faire des sociétés distinctes, pour éviter que les mauvais résultats vienne entacher ceux de l'autre, mais il y a aujourd'hui du sens à les unir. Tesla vend des voitures électriques, il vend également des batteries stationnaires pour le domicile, et il vendra aussi bientôt des packs de panneaux solaires. Le client gagnera à avoir un interlocuteur unique, tandis que Tesla augmentera son chiffre d'affaires. Parce qu'on n'oubliera pas de le remarquer, toutes ses technologies sont chères*. Tesla confirme d'ailleurs sa vocation de constructeur premium, en expliquant qu'il ne fera pas de modèle plus abordable que la Model 3, laquelle est annoncée à 35 000 $.

Enfin, à plus long terme, Elon Musk réitère sa confiance dans les technologies de conduite autonome, et avance que lorsqu'il y aura des voitures totalement autonomes, il sera possible de gagner de l'argent avec son auto, en la mettant à la disposition des autres, par une simple application sur son smartphone (avec Tesla qui se prend sa commission sur ce service...). Mais ce ne sera assurément pas avant 2025, selon nous.

*Elon Musk ne donne aucun chiffre, mais MoteurNature peut en donner. Pour un particulier qui voudrait une installation solaire capable de produire 10 kWh en une journée de juillet, avec cette énergie stockée dans des batteries stationnaires, à la disposition de l'automobiliste qui rentre en fin d'après-midi, il faut tabler sur un budget d'au moins 15 000 €. Rien que pour les pièces (cellules photovoltaïques, batteries, régulateur...), installation non comprise. Les frais annexes seront importants s'il faut mettre les panneaux sur un toit, et on rappelle qu'une Tesla Model S a au choix une batterie de 60, 75 ou 90 kWh. Tesla peut probablement aider à faire baisser encore ces prix, mais le solaire demandera toujours un investissement initial très lourd.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; voiture-electrique ; industrie-production