Opel ECO Speedster : le meilleur du diesel

L'Opel Speedster est une voiture sympathique. Biplace à toit amovible, c'est le modèle le plus jeune et sportif de la gamme Opel, alors pour développer une voiture hyper performante et économique, il constituait une base idéale. Pour arriver à cette fin, les ingénieurs n'ont pas lésiné sur les moyens. C'est ainsi que vu que le premier frein à l'avancement d'une voiture est son aérodynamisme, les gens d'Opel n'ont pas hésité à abaisser la hauteur du parebrise pour diminuer la surface frontale de l'auto ! Le haut du parebrise est dorénavant si bas, et le toit conséquemment aussi, qu'il a fallu développer des portes papillon pour faciliter l'accès à bord. Car la voiture ne fait plus que 95 cm de hauteur, et avec un arrière allongé (longue queue comme on dirait aux 24 Heures du Mans) pour réduire la trainée, l'ECO-Speedster pénètre dans l'air 47% plus facilement que la version de série (Cx de 0,20 et SCx de 0,28 m²).

Cette amélioration considérable du coefficient de pénétration dans l'air s'accompagne d'un progrès analogue au niveau de l'allègement de l'auto. Déjà basé sur une structure en aluminium, la lutte contre le poids a été maximisé en réalisant tous les éléments de la carrosserie en fibre de carbone. La même matière est également employée pour le dossier des sièges, et 1000 autres petits détails ont permis de ramener la masse de l'auto à seulement 660 kg, ce qui est assez remarquable si l'on considère que l'auto a été allongé de 184 mm par rapport au modèle de série... Notons aussi des pneumatiques à très faible résistance au roulement, de dimensions 175/55 R 17 W, et, pour le moteur, une huile spéciale à faible friction.

Ce moteur est tout petit, puisqu'il ne cube que 1251 cm³, soit à peine plus que la cylindrée d'une Twingo, mais hyper perfectionné, il développe une puissance double de celle de la petite française, en ayant un rendement digne d'une Ferrari, puisqu'il donne pas moins de 112 ch. Il s'agit d'un turbo-diesel équipé d'une injection directe avec alimentation « common rail » à une pression de 1600 bars. L'arrivée du gazole aux buses de l'injecteur à 5 orifices est contrôlée par un système de solénoïde, et le système est si sophistiqué qu'il a un temps de réponse inférieur au 20 millionème de seconde ! Ce qui garantit consommations et émissions minimales : le chiffre de 2,5 l/100 km est la consommation moyenne mixte selon les normes européennes. Sur route à vitesse constante, la voiture use moins encore...

Précisons enfin que cette belle technologie n'est pas allemande, mais italienne. C'est le centre de recherches de Fiat qui avait inventé le principe du common rail en 1994, et ce sont encore eux qui sont à l'origine de ce développement. En vertu des participations croisées entre Fiat et GM, il apparait en premier dans ce concept Opel, mais on le verra en 2003 (dans une version un peu moins performante) tant sous des capots Opel que des capots Fiat.



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