Citroën Jumper électrique par Greenway, une réalisation slovaque avec système d'échange de batterie

Il n'y aura pas beaucoup de gens en France pour dire que la Slovaquie leur est familière, mais ce pays est devenu très important pour l'industrie automobile. PSA, Kia, Volkswagen y ont créé de très grandes usines, et elles tournent à plein régime. Mais voici quelque chose de nouveau, et peut-être plus inattendu : une réalisation 100 % slovaque. Et en plus, c'est électrique ! On voit cependant de suite que tout n'est pas original, puisque la base est un Citroën Jumper. Les slovaques lui ont enlevé son diesel, et ils l'ont remplacé par un moteur électrique. On notera que par souci de simplicité et d'économie, ils ont conservé la boite de vitesses mécanique du Jumper.

Certains seront un peu surpris de voir un classique levier de vitesses et une pédale d'embrayage sur un véhicule électrique, mais s'agissant d'un utilitaire, on ne s'en offusquera pas. Ce n'est d'ailleurs pas la l'unique surprise de ce véhicule, puisque les ingénieurs n'ont pas choisi de loger les batteries sous le chassis. Evidemment, il aurait été mieux de conserver l'espace de chargement vide, mais pour concilier une bonne facilité d'usage avec une grande autonomie, la petite équipe a retenu la solution de développer une batterie qui serait facile et très rapide à remplacer dans une station d'échange toute simple.


C'était l'idée de Better Place, mais quand les israeliens avaient imaginé un système automatisé qui coûte une fortune, les slovaques ont fait un truc tout simple, où on déplace la batterie avec un tire-palettes. Certes, l'idée n'est pas nouvelle. Les minibus français Gépébus Oréos 22 avaient un système assez proche (il y en avait naguère à Cannes). Mais quand ces minibus n'échangeaient leurs batteries que sur l'unique station municipale, les slovaques essaient de mettre sur pied un réseau d'échange de batteries à l'échelle de leur pays. Qui est il est vrai, très petit. La Slovaquie fait moins d'un dixième de la surface de la France.

Deux stations existent déjà, et il est déjà prévu par contrat d'en construire 8 autres. Il pourrait à moyen terme y en avoir beaucoup plus, et même au-delà des frontières du pays, jusqu'à Vienne et Budapest. Il reste que le projet Greenway (rien à voir avec la société française de même nom) est encore expérimental, et que toutes les caractéristiques des véhicules comme des chargeurs sont encore susceptibles d'être modifiées. Mais il faut pourtant déjà féliciter les slovaques puisqu'avec un budget de départ limité (1,5 million d'euros), ils ont déjà des véhicules roulants, 2 stations opérationnelles, et un plan cohérent pour organiser des transports électriques de marchandises partout dans leur pays. C'est très prometteur !



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