La Chevrolet Volt progresse en tout pour 2016

Il y a d'autres voitures hybrides rechargeables, mais le modèle emblématique, celui qui sert de valeur étalon, c'est la Chevrolet Volt. C'est elle qui a lancé le mouvement, et c'est elle qui le domine de la tête et des épaules. L'arrivée d'une seconde génération est un évènement, d'autant plus grand que cette Volt II progresse en tout. General Motors n'a rien laissé de côté. Moins de poids, plus de batterie, plus de puissance, chassis plus rigide, plus d'équipement de série, meilleure finition, même la finesse aérodynamique, déjà excellente sur la Volt actuelle a été légèrement améliorée. Mais avant de voir les détails, on confirmera que la Volt est resté fidèle à son architecture avec batterie en T.
En supprimant la console centrale arrière, la Volt devient une 5 places, mais le tunnel arrière reste très imposant, et il vaudra mieux continuer à prendre l'auto comme une 4 places, et l'expérience a prouvé que ce n'était finalement que bien rarement gênant. Cette batterie étant l'élément prépondérant, on précisera de suite que sa capacité a été accrue, de 16,5 à 18,4 kWh. Le point enthousiasmant est qu'en dépit de cette capacité augmentée, la masse est réduite de presque 10 kilogrammes. Nouveauté importante, la réduction du nombre de cellules. De 288 à 192. Quand Tesla fait toujours confiance aux cellules format batteries d'ordinateur, il faut alors en utiliser des milliers, GM a choisi des cellules bien plus grosses. Une seule stocke quasiment 100 Wh.
Sous le capot, la Volt est toujours une traction avant, avec maintenant 3 moteurs. Il y a en effet 2 moteurs électriques, et chose étonnante, ces 2 moteurs tiennent dans un volume 12 % plus compact que l'ancien moteur qui était unique, et plus fort encore, leur masse réunie est plus faible de 22 kg ! Résultat des courses, avec un groupe propulseur plus léger, plus efficient et plus d'énergie embarquée, l'autonomie passe de 61 à 80 km. C'est plus du double que ce que propose une Volkswagen Passat GTE, ou une Mercedes classe C hybride rechargeable, et triple de ce que permet une Prius plug-in. Chevrolet reste le plus fort !
Ce n'est pas mal non plus côté performances, puisque le moteur électrique de propulsion dispose de 111 kW avec un couple nettement accru de 398 Nm. C'est digne d'un gros diesel, mais avec la douceur d'une propulsion électrique. L'accélèration de 0 à 96 km/h ne demande plus que 8,4 secondes. Et Chevrolet d'ajouter que la réponse au démarrage progresse encore plus nettement, avec une accélèration de 0 à 48 km/h plus forte de 19 %. Quand la Volt originale était déjà agréable, la nouvelle promet beaucoup ! Même d'être plus économique à la pompe, grâce à un nouveau bloc 1500 essence de 101 ch bien plus moderne. La consommation réelle (une fois la batterie déchargée) diminuerait de 12 % (chiffres officiels non encore connus).
La contenance du réservoir reste pourtant insuffisante avec seulement 33 litres. Chevrolet annonce une autonomie totale (essence et électrique) de plus de 600 km, il n'y a pas de quoi être fier. Les gros rouleurs continueront encore à ignorer la Volt... La voiture américaine gagne pourtant des arguments, avec de nouveaux équipements de sécurité pour notamment détecter le franchissement d'une ligne continue, ou la présence d'un véhicule dans l'angle mort. L'infotaimnent est lui aussi mis à jour, et on appréciera beaucoup que les commandes au contact ultra sensible soient supprimés (les conducteurs de Volt savent de quoi il est question ici). Bravo aussi à Chevrolet pour avoir maintenu les commandes de climatisation hors de l'écran tactile.
Pour le reste, la Volt semble bien actualisée avec un profil joliment affiné, même si on s'interroge sur la garde au toit à l'arrière. La Volt reste une grosse compacte, 4,58 m de long pour 1,81 m de large, et son coffre reste petit avec une contenance de 301 l. C'est au niveau d'une Clio. Mais elle reste l'hybride rechargeable avec la plus grande autonomie du monde, ses performances sont en hausse et sa consommation en baisse, comme le serait aussi... Son prix. Elle a donc tout bon, et on parie sans risque qu'elle sera la voiture de l'année 2016 aux Etats-Unis. En Europe par contre, on ne sait seulement si elle sera disponible. Et au jour d'aujourd'hui, il est hélas à craindre que non.



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