Essai Yamaha Tricity, pas seulement pour les motards


Toujours à l'affût des nouvelles formes de mobilité, nous avions suivi avec intérêt l'arrivée des scooters à 3 roues. Mais parce qu'ils étaient lourds, et souvent très chers, nous attendions la seconde génération. C'est Yamaha qui ouvre le bal avec son Tricity. Lancé l'année dernière, il est désormais disponible avec l'ABS. Tout automobiliste peut donc s'y intéresser, surtout qu'il est particulièrement abordable (pour un 3 roues) avec un prix de vente sous les 4000 €. C'est de très loin le véhicule le moins cher jamais essayé par
MoteurNature, alors qu'il n'est pas le moins bien fini. Les plastiques sont de belle qualité, et ils sont parfaitement assemblés. Idem la peinture. La présentation est bien meilleure que celle d'un
Renault Twizy !

Avec 1,905 m de longueur, 0,735 m de largeur pour une hauteur de 1,215 m, aucune de ses dimensions ne laisse supposer qu'il y a 2 roues à l'avant. Et c'est vrai que par rapport à la concurrence supérieure, bien plus massive, le Tricity ne joue pas dans la même catégorie, mais c'est bien. Ce 3 roues ne fait en effet que 152 kg (156 kg avec l'ABS). C'est plus de 100 kg de moins qu'un Piaggio MP3 ! Le Tricity fait à peine 4 kg de plus que le Majesty 125 du même fabricant, mais il fait tout de même 25 kg de plus qu'un scooter urbain comme le nouveau NMAX, ou le Honda PCX. Le moteur est un 125 de 11 ch (8 kW), et comme sur tous les scooters, la boite de vitesses est automatique. Les gommes sont des 90/80-14 à l'avant, et de 110/90-12 à l'arrière.

Le premier contact est très positif. Démarrage électrique instantané, joli tableau de bord tout digital, et complet, avec l'heure à gauche et la température extérieure à droite. Pas de compte-tours, mais sinon ce n'est pas moins bien que sur une voiture citadine comme une
Citroën C1. On est tout de suite en confiance, la prise en mains est hyper facile, et les atouts des 2 roues avants sont immédiats. C'est plus stable. Le Tricity ne sait pas pour autant garder son équilibre à l'arrêt. La voie avant ne fait que 385 mm, et il faut mettre un pied au sol aux feux rouges. A l'arrêt ensuite, on aura le choix entre une béquille centrale ou latérale. Mais sur la route, quand on passe un ralentisseur, ou sur un revêtement irrégulier, l'avantage de possèder 2 roues à l'avant est immense.


Revers de la médaille, si le Tricity est assurément le plus maniable des 3 roues, et qu'il est parfaitement équilibré avec une répartition des masses 50/50, on n'oubliera jamais ses 152 kg. Une 125 de base de seulement 100 kg demandera moins d'effort pour tourner. On préfèrera pourtant le Tricity pour sa stabilité, surtout que le côté pratique n'a pas été négligé. Coffre pour loger son casque sous la selle, large plancher plat avec un crochet où fixer son sac, l'engin est vraiment facile à vivre. Le moteur y contribue lui aussi. Il n'est absolument pas pointu, mais au contraire doux et progressif. Les performances sont comme la plus belle jeune fille du monde, qui ne peut donner que ce qu'elle a. C'est-à-dire que jusqu'à 50 km/h, les accélérations sont très convaincantes, de 50 à 70 km/h, elles sont moyennes, et au-delà, s'il est possible d'atteindre les 100 km/h, ce devient laborieux. Mais tout le monde doit savoir qu'un scooter 125 n'a jamais été fait pour l'autoroute.

C'est dans le péri-urbain que le Tricity excelle, avec tout de même un défaut, qui m'a d'ailleurs surpris, lorsque je me suis retrouvé les genoux contre le tablier. Etant grand, je m'étais assis très en arrière, mais il faudrait que la selle soit creusée, ou dotée de bourrelets, puisqu'après plusieurs freinages, j'avais glissé vers l'avant. Peut-être que testant la bête, j'avais freiné trop fort, mais cela m'aura permis d'établir que le Tricity freine droit et rapidement. Tout en restant toujours confortable. Pour ce qui est de la consommation enfin, le réservoir de 6,6 L paraissait bien faible, mais sur la jauge digitale qui compte 6 barettes, il a fallu faire 34 km avant que la première ne s'efface. On peut donc tabler sur une autonomie de 200 km, avec une consommation de 3 l/100 km, ce qui est satisfaisant. En conclusion, économique à l'usage comme à l'achat, et plaisant au quotidien, le Yamaha Tricity est une option intéressante pour les petits déplacements quotidiens. Pour les motards bien sûr, mais aussi pour bon nombre d'automobilistes.
Laurent J. Masson
Rechercher sur ce site :
Dernières actualités de l'écologie automobile :
13-02-2025 —
La voiture électrique n'est pas la seule solution selon le président de la FIA — Interview.
12-02-2025 —
BYD va généraliser ses technologies de conduite autonome — En Chine, sans oublier la hiérarchie.
11-02-2025 —
Nouvelle Renault Estafette électrique — Changement de siècle.
11-02-2025 —
Nouveau Renault Trafic électrique, avec version Goelette — Les deux uniquement électriques.
10-02-2025 —
Intelligence artificielle, les constructeurs accélèrent — Avec patriotisme.
09-02-2025 —
Tesla moins chère : à quoi peut-on s'attendre ? — Anticipation.
08-02-2025 —
Stellantis invente un treuil sans treuil — Pour les électriques.
07-02-2025 —
Volkswagen ID.Up, l'allemand n'oublie pas son nom — Le segment qu'un grand ne peut ignorer.
06-02-2025 —
DS N°8, des prix concurrentiels — Entre la VW ID.7 et l'Audi A6 e-tron.
04-02-2025 —
Il y aura 2 Audi A6, et ce n'est qu'un début — Le dédoublement.
Nos derniers essais :
Essai détaillé BYD Dolphin — Elle ne devrait pas séduire que par son prix.
BYD ;
voiture-electrique