Avec Gordon Murray, le concept ultra efficient de Shell

Nos lecteurs se souviennent assurément du projet T25 de Gordon Murray (ci-dessus, à gauche). Une petite auto hyper efficiente. Avec l'aide de Shell, le génial ingénieur s'est remis à la tâche, et il en présente aujourd'hui une nouvelle version, améliorée sur tous les plans. Le plus impressionnant est la réduction des masses, puisque le poids a été réduit de 620 à 550 kg. Pour un véhicule à 4 roues respectant toutes les normes de sécurité, et parfaitement homologable (en catégorie M1, les voitures normales, non comme un quadricycle), c'est assurément un record. Idem la finesse aérodynamique. Avec un Cx de 0,297, ce concept est plus proche des valeurs d'une grande berline que de celles des citadines. On imagine aussi une surface frontale très faible sur une auto aussi étroite (1,35 m de largeur).
Pour autant, et c'est même cela le plus fabuleux, ce concept Shell ne recours à aucune technologie, ou artifice, complexe. Les enjoliveurs sont lisses, les roues arrières sont carénées, mais il n'y a aucun appendice aérodynamique actif. Le mot d'ordre était simplicité, et c'est aussi ce qui a prévalu pour concevoir l'industrialisation de ce concept. Attention cependant, il n'est pas encore validé, mais s'il l'était, produire en série cette auto consommerait beaucoup moins d'énergie qu'aucune autre auto, grâce au procédé iStream de Gordon Murray, et à l'usage de fibres de carbone recyclées pour la carrosserie.
Gordon Murray fait 1,95 m, et il a conçu l'auto pour que les 3 places soient confortables pour un homme de sa taille, ce qui n'était pas si évident pour une auto qui ne fait que 2,50 m. Car c'est là l'objectif, révolutionner le transport urbain, avec une voiture ultra efficiente (la consommation a été mesurée à 2,64 l/100 km), mais parfaitement utilisable au quotidien, agréable à conduire, et enfin abordable. C'est ce qui a fait écarter toute motorisation électrique, lourde et chère. Le moteur est un 3 cylindres de 660 cm3, optimisé pour réduire les frictions, notamment avec les lubrifiants fournis par Shell. Le moteur et le lubrifiant conçus conjointement ont ainsi permis à eux seuls de réduire la consommation de 5 %.

On voit donc que si beaucoup parient sur l'électrique, le bon vieux moteur à explosion n'a pas dit son dernier mot, avec encore une belle marge de progression devant lui. Et pas seulement en terme de coût de production.




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