Connexion réussie Autolib et Zoé : Renault trahit ses clients, et ses ingénieurs

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Autolib et Zoé : Renault trahit ses clients, et ses ingénieurs

Ven 24/01/2014   —   Ou comment dire non au progrès.
Une Renault Zoé sur une borne Autolib il y a quelque chose de fabuleux dans la Renault Zoé. Une technologie unique, qui n'existe dans aucune autre voiture électrique : le chargeur Caméléon. Cette remarquable invention française permet la recharge rapide d'une voiture électrique avec du courant alternatif. Par rapport aux autres autos qui demandent du courant continu, la trouvaille de Renault permet l'emploi de bornes de charge 4 fois moins chères ! Ce point avait été logiquement mis en avant lors du lancement de la Zoé. Il avait été vanté auprès des journalistes, comme des clients potentiels. C'était un atout formidable. Malheureusement, il n'a pas été exploité. Il n'y a aujourd'hui à Paris qu'une seule borne rapide AC 43 kW pour recharger une Zoé en 30 minutes.

Il y a par contre les milliers de bornes 3,6 kW du service Autolib, et Renault encourage désormais leur usage, puisque jusqu'à fin février il offre l'abonnement (15 €) qui en ouvre l'accès. A quoi aura servi le travail des ingénieurs qui ont inventé le Caméléon ? Brancher une Zoé sur une borne Autolib, c'est comme avoir une Ferrari, et la faire entretenir chez Norauto. La Zoé est étudiée pour la charge en 43 kW, et avec du 3,6 kW, il faut plus de 8 heures pour une charge complète. Donc toute une nuit, et là où cela se complique, est qu'Autolib n'autorise pas un chargement de plus de 4 heures durant la nuit. Autrement dit, pour quelqu'un qui veut recharger sa Zoé la nuit sur une borne Autolib, par exemple de 20 h à 8 h, il faudra ressortir à minuit et à 4 h, pour la débrancher et la rebrancher sur une autre borne. Et cela coûte un euro de l'heure ! Si les voitures diesel étaient aussi peu pratiques, plus personne n'en achèterait.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; borne-recharge-electrique