Ven 24/09/2010 — Le downsizing en action sur la plus grosse des Mercedes.
L'idée de remplacer un moteur de grosse cylindrée par un plus petit à la technologie plus sophistiquée, n'est pas nouvelle, mais elle n'avait jamais été appliquée à une voiture de très haut de gamme. Voici Mercedes qui ose. Oser est le bon mot parce que dans l'aristocratie automobile, le moteur 4 cylindres avait coutume de rester dans le vestibule. Lotus avait naguère réalisé une très performante version de sa berlinette Esprit avec un 4 cylindres suralimenté, mais il fallu attendre la version V8 pour que l'auto atteigne le statut de voiture d'exception. Quant à la classe S, la grosse limousine de Mercedes s'apprécie le pus souvent en 6 ou 8 cylindres, mais tout en profitant de l'aura de la version V12.
Pour consommer moins cependant, et se plier à l'impératif de Bruxelles d'une moyenne par constructeur de 130 g/km de CO2, voici la première classe S à consommer moins de 6 l/100 km. 5,7 l/100 km exactement, et seulement 149 g/km de CO2. Une classe S sans malus à l'achat !
Avec le 4 cylindres 2,1 litres de 204 ch, les performances ne sont pourtant pas ridicules, puisque le 0 à 100 km/h est effectué en 8,2 secondes, et que la vitesse de pointe est de 240 km/h. Il y aura des clients. Peut-être pas la clientèle habituelle de la classe S, mais des gens qui voudront le top du luxe et du confort, sans pour autant consommer plus de 6 l/100 km, et la S250 CDI n'a aucune concurrente sur ce plan. Pour qu'elle offre le même agrément que les autres classe S, et parce qu'un 4 cylindres vibre toujours plus qu'un 6 cylindres, Mercedes l'a doté de supports moteur dynamiques, à la rigidité variable selon la vitesse et le régime moteur. Mais ce même moteur est disponible dans la classe E sans ce dispositif, et il faut vraiment avoir une sensibilité formidable pour y déceler la plus petite vibration. Cette S250 CDI est 5000 euros moins chère que la S350 en Allemagne, on devrait trouver le même écart dans la grille de tarifs française.